Les personnes vivant avec un handicap intellectuel sont très souvent victimes de discrimination. Si elles ne sont pas cachées ou abandonnées par leurs familles d’origine, elles sont oubliées par les politiques publiques de développement. Il est temps que les choses changent positivement en leur faveur. Pour cela, Special Olympics a initié un projet et obtenu le soutien financier de l’ambassade des Etats-Unis au Burkina Faso en vue d’œuvrer au bien-être de ces personnes. « Nous avons accepté de soutenir ce projet parce que la situation est presque similaire dans les deux pays et nous pensons que ce projet peut aider à améliorer les conditions de vie des personnes vivant avec un handicap intellectuel », a indiqué le représentant de l’ambassade des Etats-Unis.

Le projet de plaidoyer et de communication pour l’inclusion des personnes vivant avec un handicap intellectuel sera mis en œuvre du 1er janvier au 31 décembre 2022. Il est financé à hauteur de 100 000 dollars soit environ 50 millions de francs CFA et va consister à réaliser une communication de proximité, une mobilisation sociale et une communication médiatique. Dans ce cadre, il est inscrit au nombre des activités, la sensibilisation de 6000 personnes dans plusieurs régions du Burkina, des rencontres d’information et de formation au profit de 40 journalistes et 40 animateurs d’émissions interactives, la production d’un film documentaire sur les personnes vivant avec une déficience intellectuelle, des séances d’aérobic inclusives au profit de 2500 personnes, la formation de 60 encadreurs, etc.

Annick Pikbougoum, directrice exécutive nationale de Special Olympics Burkina

Pour Annick Pikbougoum, directrice exécutive nationale de Special Olympics, ce projet vient renforcer les actions déjà menées par la structure au plan national. « Nous avons toujours été au cœur de grands défis sportifs sur les plans national et international, mais c’est bien la première fois que nous allons nous engager, à travers les techniques de plaidoyer et de communication, dans l’optique de rendre davantage meilleure, la vie d’une catégorie de personnes, ignorées, rejetées, avilies par leurs semblables au sein de leurs familles, de leurs communautés, de leurs sociétés, etc. », a-t-elle ajouté.

Special Olympics a été créé en 1960 aux Etats-Unis. Sa section au Burkina a vu le jour en 1991 et compte aujourd’hui près de 5000 athlètes. Elle est implantée dans 33 villages à travers 44 programmes.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net