Sapouy a vibré au rythme du football le samedi 18 décembre 2021 grâce au projet Wakanda. L’apothéose de la première édition d’un tournoi qui a tenu en haleine un public des grands jours. C’était une finale opposant l’équipe de Tiaré à celle de Wallem. Victorieux « par chance suite aux tirs-au-but », Tiaré (blanc-maron) a ravi la coupe à son challenger du jour, l’équipe de Wallem (en bleu).

Comme tout bon match de football, la finale a débuté après les vérifications d’usage par le comité d’organisation, le commissaire du match et le trio arbitral. A 16h30 minutes, sous un soleil assez clément et en présence d’un public connaisseur, le 1er adjoint au maire de Sapouy, Sidiki Nana, a procédé à l’ouverture officielle du match. A la suite de cet acte symbolique, l’arbitre de la rencontre va donner le coup d’envoi.

Dr Alexis Nagalo, directeur exécutif du "CERDE" ( à droite) remettant le prix au capitaine des éléphants de Wallen, vice-champion

A la surprise générale et dès la quatorzième minute du jeu, l’équipe de Tiaré, présentée comme favorite, va obtenir un pénalty qui malheureusement pour elle sera repoussé par le gardien des buts adverses. Après cette alerte, les Eléphants de Wallem, comme s’ils avaient reçu des consignes, vont s’en prendre particulièrement au meneur de l’équipe de Tiaré. Plusieurs fois, ce dernier se retrouvera à terre.

Après 35 minutes de jeu, le seul maître du terrain, l’arbitre, va siffler la mi-temps. Cette période est mise à profit par les entraîneurs de part et d’autre pour requinquer leurs éléments. A la reprise, le jeu devient encore plus engagé, chaque équipe se jetant à fond. Tiaré se montre toujours dominatrice vis-à-vis des Eléphants en multipliant les actions offensives. L’adversaire, devenu de plus en plus agressif, procède par des contre-offensives mais sans pouvoir également loger la balle au fond des filets.

Sidiki Nana, 1er adjoint au maire de la commune de Sapouy

Malgré les efforts déployés par chacune des équipes, rien de concret. L’arbitre donne le coup de sifflet final, synonyme de la fatidique épreuve des tirs au but. L’épreuve va être particulièrement époustouflante et émouvante. Devant l’adresse des joueurs, les deux gardiens iront régulièrement chercher le ballon au fond des filets après les tirs des cinq premiers joueurs de chaque côté.

Malheureusement, le sixième tireur de l’équipe Wallem, pourtant auteur d’un très bon match, va manquer son tir. Sentant la messe dite, ses coéquipiers et lui regarderont tristement le capitaine de l’équipe adverse s’avancer, en ayant dans ses souliers l’occasion d’offrir le trophée aux siens. Le moment est magique pour les uns, insupportables pour les autres.

Les éléphants de Wallen

Sans coup férir, le capitaine de Tiaré loge la balle au fond des filets et offre la coupe à son équipe. Quelques instants après son exploit, il recevra un jeu de maillots, un ballon, le trophée, la somme de 100.000 FCFA et bien d’autres gadgets des mains de Sidiki Nana, 1er adjoint au maire de la commune de Sapouy. Le vice-champion repart avec 75.000 FCFA ; un ballon et un jeu de maillots.

Guidés par l’esprit de solidarité et en quête de cohésion sociale, le Dr Alexis Nagalo, directeur exécutif du Centre d’études et de recherches sur le droit de l’environnement (CERDE), le directeur provincial des sport du Ziro et le comité d’organisation vont primer toutes les équipes ayant atteint les quarts de finale de la compétition.

L’équipe de Tiaré, vainqueur de la première édition du tournoi Wacanda

Pour Sidiki Nana, le 1er adjoint au maire de la commune de Sapouy, le sport est un moyen d’expression qui véhicule de nombreuses valeurs telles que l’entraide, l’esprit d’équipe, la tolérance. « Nous remercions les initiateurs (le projet Wakanda) qui nous ont permis de nous connaître davantage et de renforcer la cohésion sociale surtout en ces moment d’insécurité. Il y a eu de la mobilisation dans la participation », a-t-il précisé.

Même son de cloche pour le directeur exécutif du « CERDE » et le directeur provincial des sports du Ziro.

La deuxième édition se tiendra l’année prochaine (2022).

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net