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Education au Burkina : La 10e assemblée générale du Fonds pour l’alphabétisation et l’éducation non formelle (FONAENF) est lancée

Publié le lundi 20 décembre 2021 à 22h30min

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Education au Burkina : La 10e assemblée générale du Fonds pour l’alphabétisation et l’éducation non formelle (FONAENF) est lancée

Le ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales a ouvert la 10e assemblée générale du Fonds pour l’alphabétisation et l’éducation non formelle (FONAENF). Cette rencontre va permettre de mener des réflexions sur les défis que les acteurs doivent relever pour renforcer les capacités d’interventions du FONAENF. Le lancement a eu lieu ce lundi 20 décembre 2021, à Ouagadougou.

La déclaration universelle des droits de l’homme en son article 26 stipule que : « l’éducation doit viser le plein épanouissement de la personnalité humaine et le renforcement du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des nations unies pour le maintien de la paix ». C’est pour répondre à cette charte que l’Etat burkinabè a créé le FONAENF. Il vise, entre autres, à accélérer le processus d’alphabétisation des populations et à les placer dans les champs d’excellence respectifs. La 10e assemblée générale a été placée sous le thème : « Faire faire : Rôles et responsabilités des acteurs/trices pour une éducation non formelle plus performante ». Ce thème devrait permettre de mener la réflexion pour permettre à chaque acteur d’être à la place où il excelle le mieux.

Les participants ont été appelés à mutualiser leurs efforts pour améliorer la stratégie du ‘’Faire faire’’

Cette rencontre a été l’occasion d’harmoniser les principes de la stratégie du "Faire faire" qui s’appuie sur les bases juridiques de la dévolution pour le financement des organisations associatives reconnues par la loi. Les participants espèrent mutualiser les efforts, les expériences et les expertises en vue de la consolidation des acquis du FONAENF. C’est également le lieu de faire la promotion soutenue de l’éducation non formelle surtout dans une vision inclusive.

Le terrorisme et le coronavirus, les nouveaux obstacles

Au Burkina Faso, il a été créé une direction générale chargée de l’éducation non formelle. Les acteurs impliqués sont les partenaires techniques et financiers, la société civile, le secteur privé. L’Etat a transféré ainsi une partie de ses compétences dans le développement de l’alphabétisation, la création de centres d’alphabétisation. « La question du financement est la principale difficulté. On ouvre des centres d’alphabétisation avec des ressources, et la quantité de ces centres va dépendre des ressources, sinon nous avons toutes les compétences. Le déficit du financement est lié à la question sécuritaire. Il y a eu l’adoption de la loi de finance qui oriente aujourd’hui 20% du budget national sur la question de la défense et de la sécurité qui sont des secteurs essentiels pour nous permettre de pouvoir dérouler nos programmes de développement. Avant, nous étions à des financements de 7 à 8%, du coup, cela réduit des efforts à certains niveaux. Et il y a la question du covid-19 qui a provoqué beaucoup de problèmes à travers le monde. Les partenaires techniques et financiers qui nous appuyaient continuent de le faire, mais sont aussi limités par la nécessité de réorienter certains financements », a exposé le ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, Stanislas Ouaro.

Stanislas Ouaro, ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales

Il a affirmé que cette double peine qui frappe l’éducation nationale peut être contrecarrée avec une réflexion des acteurs. Ils doivent dégager des perspectives de financements innovants pour accroître davantage les centres afin d’atteindre l’alphabétisation pour tous les Burkinabé d’ici 2030, comme le préconisent les nations unies. Son souhait est que les acteurs à la 10e assemblée générale soient assidus et travaillent à améliorer la stratégie du "Faire faire".

Parmi les offres de financement du FONAENF on peut noter l’alphabétisation et les formations techniques spécifiques au profit des adultes ; l’appui des collectivités territoriales pour le renforcement de la gouvernance décentralisée de l’éducation non formelle. L’objectif étant de rendre les communes et les régions plus aptes à jouer efficacement le rôle de maîtres d’ouvrages qui leur est dévolu.

Cette expérience s’est déroulée dans 44 communes du pays. Des jeunes ont été formés en agro-sylvo-pastoral pour favoriser leur insertion dans le monde professionnel. Notons qu’en plus des partenaires techniques, financiers et de la société civile, l’Etat déploie la majorité du budget alloué pour le FONAENF. La 10e assemblée générale prendra fin 21 décembre 2021.

Samirah Bationo
Lefaso.net

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