LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Boxe : « Le python du Kadiogo » sur les traces de « Boom-Boom »

Publié le jeudi 17 novembre 2005 à 05h06min

PARTAGER :                          

Boniface Kaboré le Python

La maison du Peuple de Ouagadougou a abrité, dans la soirée du vendredi 11 novembre 2005, un grand gala international de boxe professionnelle. Organisée par le promoteur du noble art, Esaie Kabré, cette manifestation parrainée par le ministère des Sports et des Loisirs sous l’égide de la Fédération burkinabè de boxe (F.B.B) a regroupé, sur un même ring, des boxeurs du Burkina,du Bénin et du Nigeria.

La maison du Peuple en cette soirée du vendredi 11 novembre a failli refuser du monde, comme dirait l’autre. Pour preuve, de nombreux amateurs et amoureux du noble art ont tenu à assister à ce gala dont les affiches publicitaires avaient envahi la ville depuis plus d’une semaine.

D’entrée de jeu, la « Troupe Zougnazagmda » a tenu le public en haleine pendant un quart d’heure, bénéficiant au passage de quelques billets de banque en signe d’encouragement de la part de quelques spectateurs. Ce que certains appellent dans un autre jargon, « Le travaillement ».

Tout est parti d’un lever de rideau en boxe éducative et dans la catégorie cadet, qui d’une part a mis aux prises, Romaric Bassolet de la Ligue du Centre de boxe et Boureima Ouedraogo de l’USFA ; et d’autre part, deux fillettes issues de l’école de boxe de Yahayia Ouedraogo, un passionné de ce type de sport.

Si le premier combat (en deux reprises d’une minute comme c’est le cas avec le second) a connu la victoire de Romaric Bassolet, ce n’est pas le cas avec le second, celui des fillettes qui ont fait un match nul. Ces futurs professionnels du noble art ont tous reçu des primes d’encouragement en espèces sonnantes et trébuchantes.

Après ce lever de rideau, ce fut aux tours des boxeurs burkinabè, béninois et nigérian à l’affiche de croiser les gants. Pendant près de 2 heures, le ring a vibré, les spectateurs aussi qui, à certains moments, surtout à ceux des « K.O » se sont mis debout, mains en l’air et non sans pousser des cris stridents.

Alexis Yoyo Kaboré et Michel Yigo tous du « Pays des hommes intègres » ont été les premiers adversaires à prendre d’assaut le ring dans la catégorie « Super coq ». Le second boxeur cité après s’être livré à de puissants coups de poing, a jeté l’éponge à la quatrième reprise au profit de son adversaire, Alexis Yoyo Kaboré, très prisé par le public et sacré vainqueur de ce combat.

Tour à tour, Toke Sou alias « Le bombardier du Faso » et Martin Sossu du Bénin en catégorie « Welter » ; Moryouré Junior Nabaloum et Akim Baba Tundé du Nigeria en catégorie « Moyens » se sont affrontés.

De ces deux combats, on peut noter la victoire de Toke Sou alias « Le bombardier du Faso » et celle du boxeur nigérian Akim Baba Tundé, vainqueur de Moryouré dont l’encadreur « Boom-Boom », après avoir constaté que celui-ci n’était pas de taille devant son adversaire et ce, dès la première reprise, a préféré jeter l’éponge même si cela n’a pas été l’avis de son protégé.

Un beau spectacle, deux « K.O »

Les deux combats, qui ont sans doute retenu l’attention du public, car s’étant tous soldés par des « K.O. », sont les suivants : celui qui a opposé Irissa Kaboré dit « Le félin » du Burkina à Marturin Setchegbe du Bénin en « Super Welter », ainsi que la grande affiche Boniface Kaboré dit « Le python du Kadiogo » contre le Béninois Aubin Akpo en « Super Moyen ».

Marturin Setchegbe et Aubin Akpo ont tous perdu par « K.O. » à la première reprise devant leurs adversaires. Les neuf (9) boxeurs à l’affiche ont tous reçu des primes d’encouragement parmi lesquelles on pouvait noter celle du premier « K.O. » donné par Aboubacar Zida dit « Sidnaaba » de la radio « Savane FM ». Ce sont donc au total cinq combats qui ont meublé ce gala en cette soirée riche en émotions.

Le vainqueur de la grande affiche, Boniface Kaboré dit « Le python du Kadiogo », s’est dit à la fois content et surpris d’avoir gagné par « K.O. », car il ne s’attendait pas à cela. « C’est un hasard. L’occasion s’est présentée, je l’ai exploitée et ça a marché », ajoute-t-il.

Quant au vice-président de la F.B.B, Valentin Ouédraogo, représentant son supérieur hiérarchique et qui a salué l’initiative du promoteur, il a apprécié le niveau des combats, car selon lui, les néo professionnels burkinabé devenus professionnels ont démontré qu’ils peuvent mieux faire à condition que ces derniers aient vraiment les moyens nécessaires pour progresser et ce, notamment par l’organisation de galas réguliers.

Ce qui présage d’ailleurs un avenir plus ou moins radieux pour la boxe burkinabè, affirme le n°2 de la F.B.B. « Notre pays a actuellement un boxeur professionnel pas très connu, du nom de Boubacar Sanon qui excelle au plan mondial en chine et qui fait partie de la sélection africaine », nous a-t-il laissé entendre d’un air confiant.

S’agissant du bien-fondé de ce gala, le promoteur Esaie Kaboré qui organise de telles manifestations depuis 1991, soutient que c’est pour permettre à nos jeunes boxeurs de progresser et de se préparer pour les compétitions africaines du noble art. « Il faut de la préparation pour savoir qui est capable d’offrir au Burkina un titre africain » avoue-t-il.

Ce passionné de boxe promet d’autres galas d’ici quelques mois si toutefois, il réussissait à avoir encore des sponsors.

Kader Patrick Karantao

(Stagiaire)

Observateur Paalga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
SNC 2024 : Un cross populaire pour encourager les FDS