2e édition de la nuit des GUIMBIS : 30 après le FAARF entend se projeter vers le digital à cause du contexte sécuritaire
En marge du jubilé de perle du Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF), la deuxième édition de la nuit des GUIMBIS dédiée aux meilleures agents et aux ex directrices générales du FAARF s’est tenue le vendredi 5 novembre 2021 à Ouagadougou. Pour cette édition, l’accent a été mis sur la digitalisation et le mobile banking à cause du contexte sécuritaire difficile que traverse le Burkina Faso. La cérémonie s’est ténue sous le leadership du ministère de l’Economie et du ministère de la Femme.
La deuxième édition de la nuit des GUIMBIS a été marquée par une série d’allocutions, des témoignages, des remises de trophées et la présentation des gestionnaires du FAARF dans les régions du Burkina Faso. Au titre des trophées, il faut noter que les premiers agents du FAARF et les anciennes directrices générales du FAARF ont reçu chacune un trophée d’honneur pour le sens du combat noble et la promotion du FAARF.
- La directrice du FAARF Dorcas Ravigsida Tiendrébéogo
« Nous ne voulions pas que ce soit une cérémonie pour reconnaître le mérite, mais que ce soit le début d’une autre action pour les femmes du Burkina Faso parce que financer une femme c’est financer une nation », a expliqué la directrice du FAARF, Dorcas Ravigsida Tiendrébéogo. D’après sa directrice, le défi du FAARF est de continuer dans la digitalisation, à cause du défi sécuritaire que connaît le Burkina Faso. Il s’agit de digitaliser les moyens de financement pour pouvoir permettre aux femmes dans les villages reculés d’avoir accès au crédit à travers le mobile banking et faciliter le montage des dossiers. Selon la directrice, en 30 ans d’existence, le FAARF a réellement transformé des vies au Burkina Faso. A en croire Mme Tiendrébéogo, c’est plus de 115 milliards de francs CFA qui ont été octroyés à plus de deux millions de femmes sur tout le territoire du Burkina Faso. « Le FAARF travaille dans 4 517 villages au Burkina et existe dans toutes les provinces », précise la directrice.
- Une ancienne gestionnaire du FAARF
Pour la première gestionnaire du FAARF dans le Bazèga, Pauline Compaoré, depuis 1995, il y a eu une évolution par rapport au montant octroyé qui était de 5 000 francs CFA à 50 000 francs CFA pour les crédits individuels et de 50 000 francs CFA à 100 000 francs CFA pour les crédits collectifs. « Aujourd’hui, il y a de l’évolution, les crédits alloués par le FAARF sont passés de 200 000 francs CFA à 3 000 000 francs CFA pour le crédit individuel et de 500 000 francs CFA à 10 000 000 francs CFA pour le crédit collectif. Il y a eu une nette amélioration au niveau de l’institution. Cependant, il convient d’améliorer la rapidité du traitement des dossiers pour que les femmes soient satisfaites davantage », a soutenu l’ancienne gestionnaire du FAARF.
- Des lauréats de la nuit du GUIMBIS
La représentante du ministre de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire, Fati Ouédraogo, par ailleurs secrétaire générale dudit ministère a précisé que le FAARF a véritablement contribué au développement de l’entreprenariat féminin et à créer une réelle dynamique du monde féminin autour de ces microcrédits. « Ces trente ans marquent la maturité du FAARF et ont été ponctués par le dynamisme des gestionnaires », affirme la représentante du ministre de la femme.
- Les participants
Il convient de souligner que la deuxième édition de la nuit des GUIMBIS a refermé ses portes par une collecte de fonds pour venir en aide aux personnes démunies.
Abdoulaye KIEKIETA
Correspondance particulière