Quatre combats étaient au programme et ont opposé des Burkinabè à des Béninois et un Nigerian. Irissa Kaboré et Boniface Kaboré ont été les vedettes de cette soirée pugilistique.

Dans le cadre de leurs préparatifs pour les championnats d’ Afrique dans leurs catégories respectives, l’entraîneur Jean-Pierre Mahé ne cesse de rechercher des combats pour ses poulains. Cela fait le cinquième gala auquel participent ses boxeurs. Progressivement le public se fait de plus en plus nombreux pour les galas de boxe comme au temps où Boum-Boum était au sommet de son art. Ce regain d’intérêt est impulsé par des garçons comme l’espoir burkinabè, Irissa Kaboré et Boniface Kaboré.

En effet ces derniers ont mis toute la Maison du peuple d’accord par leurs prestations. Ils ont tous remporté leurs combats par K.O dès la première reprise.Irissa le « Félin » a été expéditif face à son adversaire, le Béninois Mathurin Setchegbe dans la catégorie des super-welters. En moins de deux minutes, Mathurin était déboussolé par des directs bien assénés au visage.

Boniface le « Python » a tout simplement ridiculisé son concurrent,un autre Béninois du nom de Aubin Akpo dans la catégorie des super-moyens. Il n’ y a pas eu combat.Pour un combat de 8 rounds de 3 minutes chacun, il n’a duré que 33 secondes. Dès l’entame le « Python » a craché un vénin hyper toxique et Akpo était « groggy » et ne comprenait rien à ce qui lui tombait dessus.

Patrice Sou Toké était opposé à Martin Sossu du Bénin en welter. Sou Toké a gagné son duel par abandon de Sossu à la cinquième reprise. Le Béninois se voyant visiblement en infériorité s’est fait trés collant, transformant le combat en une lutte déguisée.Les rappels à l’ordre de l’arbitre n’y feront rien alors que le Béninois aurait même mérité la disqualification. Sou Toké a certes gagné son combat mais il a intéret à travailler la technique car le « Bombardier » dont il se réclame bombarde plutôt au hasard et non sur la cible.

Patrice pouvait tuer le combat avant cinq rounds. En petite catégorie super-coq, Alexis Kaboré « Yoyo » du Burkina était aux prises contre son compatriote de la diaspora Michel Yigo. Face à l’engagement brouillon de Yigo , Yoyo oppose un calme olympien qui lui a permis d’éviter les coups et de placer des crochets qui font tituber son adversaire déjà à la 3e reprise.

A la 4e, Yigo n’en pouvait plus,il était sonné debout et capitule lui-même avant le jet d’éponge. Si tous les Burkinabè ont réussi leurs passages, ce ne sera pas le cas avec Moryouré Nabaloum junior en catégorie moyen face au Nigerian Akim Baba Tundé. Il a été la grande déception de la soirée. Dès le premier round Moryouré est obligé de s’agenouiller à deux reprises face à la furia du Nigerian.

A la 3e chute de Moryouré l’éponge fut jetée afin d’éviter le pire. Moryouré se met dans une colère rouge contre son entraîneur pour avoir jeté l’éponge et quitte même le ring. Moryouré qui n’est du reste pas à sa première déconvenue a suscité la vive désapprobation du public car non seulement il est un boxeur médiocre mais irrespectueux et indiscipliné de surcroît.

Certains spectateurs ne voudraient plus le voir sur le ring car il déshonore la boxe burkinabè. Jean-Pierre Mahé a apprécié positivement la marge de progression de ses poulains mais il reconnaît que beaucoup de choses restent à parfaire notamment la technique.

Au vu des différents galas il est maintenant urgent de commencer à chercher des boxeurs de très bon niveau à même de donner le change à Irissa et Boniface avant la dernière ligne droite dans la conquête des ceintures continentale et mondiale.

Barthélemy Kaboré