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Burkina/Dori : Les mécanismes de prévention et de répression de la torture enseignés aux jeunes du Sahel

Publié le vendredi 24 septembre 2021 à 10h54min

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Burkina/Dori : Les mécanismes de prévention et de répression de la torture enseignés aux jeunes du Sahel

Le ministère de la Justice, des droits humains et la promotion civique organise du 20 au 25 septembre à Dori, des sessions de formation à l’endroit 150 participants de la région du Sahel. Le thème de la formation repartie en trois sessions porte sur les mécanismes de prévention et de répression de la torture et des disparitions forcées. La cérémonie d’ouverture, de cette série de formations financée par le PNUD, a été présidée par le gouverneur de la région du Sahel.

Au Burkina Faso, les jeunes défenseurs des droits humains sont souvent confrontés à des difficultés dans la mise en œuvre de leurs missions de défense des droits humains. Il s’agit notamment des atteintes à leurs droits en tant qu’humains ou une mauvaise compréhension de leurs actions sur le terrain par la population. Cela est dû à la non maitrise des textes nationaux et l’insuffisance de mécanismes de protection devant les instances judicaires.

Pour leur permettre de mieux s’approprier les textes et conventions, le ministère de la Justice des droits humains et de la promotion civique a réuni 150 participants, venus des quatre coins de la région du Sahel à Dori. Ils sont de jeunes défenseurs des droits humains, des membres des forces de défense et de sécurité et des agents médicaux. L’objectif est de leur permettre de se familiariser avec les outils fondamentaux des droits humains nationaux et les instruments internationaux.

L’activité a été organisée par le ministère en charge des droits humains, en partenariat avec le ministère de la Sécurité ainsi que d’autres partenaires civils que sont le MBDHP, l’AJDDH, L’ODJ, l’Association des femmes juristes, etc. La formation s’étend sur six jours. Les communications portent entre autres sur « les instruments de lutte contre la torture : la convention contre la torture et autres peines ou traitement cruels inhumains ou dégradants » ; « Le protocole d’Istanbul » ; « les mécanismes de prévention des actes de disparitions forcées »...

Isabelle Ouédraogo directrice générale par intérim de la défense des droits humains.

Les forces de défense et de sécurité et les agents médicaux constituent des acteurs de premier plan dans la protection et la répression des violations des droits humains, selon Isabelle Ouédraogo, conseiller en droits humains et directrice générale par intérim de la défense des droits humains. Ce qui explique leur implication aux différentes sessions qui vont du 20 au 25 septembre 2021.
Quant aux jeunes défenseurs des droits humains, Isabelle Ouédraogo estime qu’ils pourraient être des relais auprès de leurs communautés s’ils s’approprient certaines conventions et protocoles liées à la torture.

Le gouverneur de la région du Sahel, le colonel-major Salifo Kaboré, patron de la cérémonie, a remercié le système des nations unies qui, à travers le PNUD, a appuyé l’organisation de l’atelier au profit des jeunes. Il a expliqué que, face à une situation donnée, il y a un certain nombre de prescriptions nationales et internationales qu’il faut respecter. A l’en croire, la jeunesse est l’avenir d’un pays et cette formation est la bienvenue car elle va permettre à ces jeunes de mieux connaître les fondamentaux des droits humains, les conventions nationales et protocoles des droits humains et de faire en sorte que les droits humains soient pris en compte dans la région du Sahel.

Daoula Bagnon/Correspondant Dori

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