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Sida : Des associations coalisent leur force pour la gratuité des ARV

Publié le jeudi 15 janvier 2004 à 06h46min

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Près de 200 associations de lutte contre le Sida regroupées au sein du Réseau d’accès aux médicaments essentiels (RAME), ont signé, mardi 13 janvier 2004 au PNUD, une charte pour le traitement gratuit des malades de cette pandémie.

A travers la charte, les associations coalisées en Union sacrée pour le traitement gratuit des malades du Sida (US-SIDA) demandent l’instauration d’un "Etat d’urgence sanitaire au Burkina Faso" et l’adoption de mesures exceptionnelles pour le traitement des malades du Sida. Les associations signataires de la charte s’engagent à mener, selon les dispositions légales dans notre pays, des activités de plaidoyer pour la réalisation de leurs objectifs. Elles s’engagent également à respecter la spécificité de chaque partie prenante.

Dans son intervention, Mme Martine Somda, personne vivant avec le VIH (PVVIH) et représentant le comité de pilotage de l’US-Sida a relevé que l’US-Sida doit être perçue comme la matérialisation de la volonté des différents acteurs nationaux et internationaux pour l’éradication de la pandémie du Sida au Burkina Faso. Cette volonté farouche des acteurs s’explique par le fait que le Burkina possède de nos jours un taux de séroprévalence estimé à 6,5%.

Ce taux rapporté à l’ensemble de la population donne un nombre de 663 613 personnes infectées par le VIH, 15% de ces personnes nécessitent une prise en charge antiretrovirale (ARV) soit environ 100 000 personnes. C’est pourquoi, le RAME conformément à son mandat aura comme priorité au cours de l’année 2004, le plaidoyer pour la gratuité des antirétroviraux (ARV). Il appuiera en outre la politique de décentralisation des ARV engagée par le gouvernement burkinabè.

Son plaidoyer pour la gratuité des ARV se fera en collaboration directe avec l’ensemble de tous les partenaires coalisés dans l’US-Sida dont il assure le secrétariat permanent.

"Le mot d’ordre de la gratuité des ARV n’a pas été inventé mais s’est plutôt imposé", a reconnu le coordonnateur national du RAME, Simon Kaboré. "Notre péché serait alors d’avoir succombé à sa pertinence et à son pouvoir de sauver les milliers de malades pauvres d’argent et de leurs droits à la vie, à la santé et à une assistance face au danger", a-t-il poursuivi.

Pour donner plus de crédit à l’US-Sida, le soutien des communautés religieuses et coutumières a été sollicité.

Charles OUEDRAOGO
Sidwaya

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