Salfo fut donc prié par sa famille d’arrêter ses relations avec Mounira, afin de préserver les relations avec la famille de Oussou. Malgré cette mise en garde, Salfo et Mounira continuaient discrètement leur relation amoureuse.

Rappelons que Salfo est un hercule et Oussou un bout d’homme. Nous sommes en pleine saison pluvieuse et un vendredi vers 11h, Salfo et Mounira se sont donné un rendez-vous dans la rizière de cette dernière. La rizière de Mounira se situait en pleine brousse à côté du champ de son mari Oussou. Pendant que tout bon musulman s’apprêtait pour la grande prière de vendredi, Salfo, lui, pensait à l’heure de son rendez-vous. Il prend son vélo et part à la rencontre de sa dulcinée.

Oussou, quant à lui, se sentait un peu malade ce jour-là et est resté à la maison. Une faim terrible le prend et il se rappelle qu’à côté de la rizière de sa femme, se trouve des lianes bien sucrées. Poussé par la faim, Oussou pédalait vite sur son vélo. Dieu faisant bien les choses, il vit devant lui un homme robuste qui lui pédalait lentement. C’était sans doute Salfo.

Oussou le suivit discrètement. A l’approche de la rizière, Salfo jeta son vélo dans les buissons et fit le tour de la rizière. Oussou en fit de même mais toujours dans la discrétion, il s’apercevait qu’outre Mounira, une autre personne se trouvait dans la rizière, Salfo lui signale sa présence.

Mounira comprit que son amant est enfin là. Elle jeta la daba qu’elle tenait et se dirigea vers Salfo. Les deux amants s’enlancèrent et quelques instants plus tard, Salfo l’embrassa et il l’acte immoral commença. Toute cette scène se déroulait sous les yeux de l’époux Oussou, camouflé dans les buissons. Se sentant faible pour affronter physiquement Salfo, Oussou trouva une idée sage : s’emparer du vélo de Salfo et le déposer au commissariat de police. Ce fut fait.

Après s’être bien donné du plaisir, Salfo alla chercher son vélo en vain. Il s’empressa d’aller faire une déclaration de vol à la police. Il fut surpris de retrouver son vélo au commissariat de police. C’est ainsi que Salfo s’est fait cueillir facilement par les agents de sécurité. Ne dit-on pas que tous les jours sont pour le voleur et un seul jour pour le propriétaire.

Yassine SIENOU

Sidwaya