Crise politique au Mali : La CEDEAO et l’UA demandent « une libération immédiate et sans conditions » des autorités
LEFASO.NET
La situation politique au Mali « préoccupe » la commission de l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). C’est ce qui ressort d’un communiqué conjoint le 24 mai 2021.
« Le président de la commission de l’UA et le président de la CEDEAO suivent avec une vive préoccupation l’évolution de la situation politique au Mali, notamment l’arrestation par des militaires en rébellion, du Président de la Transition, Bah N’daw et de son Premier ministre, Moctar Ouane ainsi que de certains de leurs collaborateurs », peut-on lire dans le communiqué.
Les deux présidents disent condamner « avec énergie cet acte d’une gravité extrême qui ne peut en aucun cas être toléré au regard des dispositions pertinentes de la CEDEAO et de l’Union africaine ». Dans la foulée, ils demandent aux militaires de retourner en casernes.
« Les présidents demandent une libération immédiate et sans conditions des autorités gardées dans les casernes et invitent les parties maliennes à privilégier l’esprit de dialogue et de responsabilité pour régler les malentendus autour de la mise en place du Gouvernement », déclarent les deux institutions.
Lire aussi : Mali : Le gouvernement II de la transition est connu
Suite à l’annonce de la composition du deuxième gouvernement de la Transition malienne, les militaires, visiblement mécontents de la nouvelle équipe, ont enlevé le Président et le Premier ministre. Depuis hier lundi 24 mai 2021, les regards sont fixés sur le camp militaire de Kati, temple des mouvements des hommes de tenue, près de Bamako la capitale. C’est suite à la démission forcée de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta le 19 août 2020, qu’une transition a été instaurée pour la conduite des affaires de l’État.
Lefaso.net