LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Education non formelle : La campagne d’alphabétisation 2020-2021 lancée à Penyiri à Koudougou

Publié le mercredi 17 février 2021 à 11h35min

PARTAGER :                          
Education non formelle : La campagne d’alphabétisation 2020-2021 lancée à Penyiri à Koudougou

Le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Pr Stanislas Ouaro, a officiellement lancé la campagne d’alphabétisation 2020-2021 le jeudi 11 février 2021 à Penyiri, village de la commune de Koudougou. Placée sous le thème « L’éducation non formelle en situation d’urgence : quelle résilience ? », la cérémonie a connu la présence de plusieurs acteurs dont Irène Coulibaly, gouverneur de la région du Centre-Ouest.

« Je lance officiellement la campagne d’alphabétisation 2020-2021 à Penyiri. Vive l’alphabétisation, vive l’éducation non formelle. » C’est par ces mots que le ministre en charge de l’alphabétisation, Pr Stanislas Ouaro, a ouvert la campagne d’alphabétisation de l’année 2021. C’est dans le village de Penyiri, (situé à une dizaine de kilomètres de la ville de Koudougou) que la cérémonie a eu lieu avec pour thème « L’éducation non formelle en situation d’urgence : quelle résilience ? »

Les défis de l’éducation sont nombreux. Pr Stanislas Ouaro en est bien conscient, aussi a-t-il pris à bras le corps la problématique de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle. D’où la nécessité pour lui de faire de ce domaine un moteur de développement de compétences diverses et multiformes susceptibles de contribuer de façon dynamique à la transformation structurelle de l’économie burkinabè.

Il a ainsi saisi l’occasion pour revenir sur quelques statistiques de l’année précédente. « Au titre de la campagne d’alphabétisation 2019-2020, ce sont au total 2 365 centres, toutes formules confondues, qui ont été ouvertes soit 1 803 centres au profit des jeunes et adultes et 562 centres pour les adolescentes et adolescents. Le nombre d’opérateurs et d’opératrices ayant ouvert des centres d’alphabétisation est de 1 540 sur toute l’étendue du territoire. Les langues utilisées pour les activités d’alphabétisation étaient 25. Quant aux effectifs totaux des apprenants, ils sont 94 997 soit 72 708 femmes/filles et 22 289 hommes. Enfin, 22 755 apprenants adultes dont 16 080 femmes ont été déclarés formés aux métiers », a confié le ministre Ouaro. Un bilan qui, selon lui, contribue à accroitre les indicateurs de l’éducation.

Par ailleurs, le ministre Stanislas Ouaro a souligné que l’éducation non formelle occupe une place de choix dans le programme présidentiel (2021-2025) du Président Roch Kaboré. Car dit-il, « Elle contribue plus spécifiquement à l’atteinte des objectifs dans cinq chantiers stratégiques que sont : consolider l’investissement dans le bien-être social, asseoir l’économie du savoir et bâtir l’école de demain, gagner le pari de l’emploi des jeunes et des femmes, améliorer le rendement du secteur privé et relever le niveau de compétitivité de l’économie, et assurer un développement durable. » Ainsi, il a profité de cette tribune pour exprimer les attentes de son ministère aux différents acteurs dans la mise en œuvre du 6e chantier du président du Faso à savoir « asseoir l’économie du savoir et bâtir l’école de demain ».

Pour ce faire, il a invité les acteurs à plus de rigueur dans la gestion des ressources allouées. « Je voudrais ici, interpeller tous les acteurs à une gestion saine des ressources allouées aux activités afin d’instaurer la confiance dans le sous-secteur. Sur ce sujet, je réaffirme l’engagement du Gouvernement à ne ménager aucun effort pour permettre aux populations d’avoir accès à une éducation et une formation de qualité. » a-t-il indiqué.

Pr Stanislas Ouaro, ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales

Responsabilisation des collectivités dans la politique éducative

Une innovation sera introduite à travers cette campagne, a confié le ministre Ouaro. Il s’agit de la responsabilisation des collectivités dans le cadre de la politique éducative. Ainsi, un appui à la gouvernance locale sera fait par le FONAENF (Fonds pour l’alphabétisation et l’éducation non formelle) et concernera 45 communes, soit une commune par province pour compter de l’année budgétaire 2021.

Il y aura également le transfert aux communes des crédits pour le fonctionnement des Centres d’éducation de base non formelle (CEBNF) aux dires du ministre Ouaro. Une décision que saluent les différents partenaires. Le secrétaire exécutif de l’OCADES/Koudougou, l’Abbé Alain Michel Guissou, salue l’innovation du ministère et souhaite que grâce aux Fonds national pour l’alphabétisation et l’éducation non formelle, ils puissent ficeler les conventions à partir du mois de novembre. Ce qui leur permettra de pouvoir s’organiser pour commencer la campagne au plus tard en début janvier et pouvoir clôturer avant le début de la saison.

Par ailleurs, l’Abbé Alain Michel Guissou a déploré l’insuffisance des fonds alloués pour la prise en charge des animatrices. Aussi, il ajoute que l’enveloppe du FONAENF mise à leur disposition diminue d’année en année, alors que la demande ne fait qu’augmenter à chaque année. « Dans les environs, il y a au moins 18 groupes de femmes de 30 personnes constituées qui nous interpellent par rapport au besoin de centre d’alphabétisation pour s’inscrire sur la liste », a-t-il précisé. Comme le secrétaire exécutif de l’OCADES/Koudougou, ils étaient nombreux à défiler devant la tribune pour réclamer auprès du ministre Ouaro, l’ouverture d’autres centres d’alphabétisation.

La cérémonie de lancement a vu la présence d’Irène Coulibaly, gouverneur de la région du Centre-Ouest, et du deuxième adjoint au maire de la commune de Koudougou.

P.O
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique