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Commissionnaires en douane agréés : Une disposition de la CEDEAO crée des grincements de dents

Publié le mardi 2 février 2021 à 23h54min

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Commissionnaires en douane agréés : Une disposition de la CEDEAO crée des grincements de dents

Depuis lundi, 1er février 2021, plusieurs centaines de maisons de transit (Commissionnaires en douane agréés) sont suspendues d’activités, conséquence de l’entrée en vigueur d’une disposition de la Communauté des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) relative à une caution annuelle à déposer pour pouvoir exercer le métier.

Cette mise en route de la règle communautaire n’est visiblement pas la bienvenue chez plusieurs facilitateurs en douane. Ceux-ci ont manifesté pour demander aux autorités compétentes de repousser l’échéance pour permettre aux maisons de transit de pouvoir se conformer progressivement à la réglementation. Ce mardi 2 février 2021, ils se sont mobilisés à Ouagadougou, pour donner de la voix, pour un prolongement de l’échéance.

"Depuis lundi 1er février, les maisons de transit ont été suspendues, faute de la régularisation de la caution générale de 50 millions et la ligne de crédit de 25 millions. Il n’y a qu’un groupuscule de cinq maisons qui peuvent payer, et ce sont des multinationales qu’on connaît bien. L’intention, c’est que toutes les maisons se rabattent sur elles pour travailler. Environ 400 maisons ne peuvent pas se rabattre sur cinq maisons pour travailler. Les agents de transit, les commissionnaires agréés en douane, sont solidaires et plaident pour un report de la date de mise en application », a expliqué le porte-parole des manifestants, Aboubacar Balima.

Il précise que le mouvement n’est nullement un bras de fer, il se veut plutôt un plaidoyer envers qui-de-droit. Pour cela, poursuit-il, des démarches seront entreprises auprès des autorités pour poser l’inquiétude.

"Nous souhaitons que le gouvernement puisse permettre aux maisons de fonctionner et faire en sorte que ces 5 000 jeunes environ, qui travaillent dans ces maisons-là, ne se retrouvent pas en chômage. Nous pensons qu’il faut travailler à trouver le juste milieu, en permettant aux maisons de se conformer progressivement. Nous savons bien que c’est une réglementation de la CEDEAO, qui devait entrer en vigueur depuis septembre 2020, mais dont l’échéance a été repoussée jusqu’en fin janvier 2021. Seulement, le contexte du pays fait que le gouvernement doit être indulgent (la situation sécuritaire, la pandémie du COVID-19 ont un impact négatif sur le travail) », plaident les manifestants.

Quid des maisons de transit qui ont régularisé leur situation depuis l’entrée en vigueur de la mesure, ce 1er février ? "Il y a des gens qui sont allés s’acquitter, mais ça ne dépasse pas dix maisons de transit, sur plus de 400. Vous voyez que c’est dérisoire ! En plus, ceux qui l’ont fait, on les connaît, ce sont les multi-nationales. Elles l’ont fait pour pouvoir récupérer le marché que cette situation crée. C’est une chose organisée pour piétiner les petits », tient le porte-parole, Aboubacar Balima.

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