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Écoles bilingues : L’ambassadeur des Pays-Bas sur le terrain à Loumbila

Publié le vendredi 9 janvier 2004 à 06h50min

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L’ambassadeur des Pays-Bas au Burkina, Han Maurits Schaapveld a visité mercredi 7 janvier 2004, des écoles bilingues et d’alphabétisation de l’association Manegdbzanga dans le département de Loumbila. Cette visite entre dans le cadre du partenariat qui lie l’ambassade des Pays-Bas à l’Œuvre suisse d’entraide ouvrière (OSEO).

En compagnie du premier responsable de la province de l’Oubritenga, Jacob Ouédraogo, le diplomate des Pays-Bas a enfourché son cheval de bataille pour soutenir le bilinguisme et l’alphabétisation dans le département de Loumbila.

En effet, les écoles bilingues de Pousghuin et de Nomgana, le centre d’alphabétisation Sagdbzanga de Bangrin, le centre de méthode ALFAA (Apprentissage de langue française à partir des acquis de l’alphabétisation) et l’Ecole Espace-Eveil (3E) ont été visitée par son Excellence Han Maurits Schaapveld.

Cette visite initiée par le diplomate entre dans le cadre du partenariat qui lie l’ambassade des Pays-Bas et l’OSEO mais aussi participe de la volonté de ce pays d’aider le Burkina Faso dans sa politique d’introduire dans son système éducatif le bilinguisme. "Nous appuyons la politique du gouvernement du Burkina à introduire de plus en plus le bilinguisme pour améliorer la qualité de son éducation et donner de cette façon, un appui au développement", a souligné le diplomate.

Ainsi, les Pays-Bas soutiennent aussi bien le Plan décennal de développement de l’éducation de base (PDDEB) que l’OSEO pour la mise en place de méthodes concernant le bilinguisme et l’alphabétisation. Le représentant de l’OSEO au Burkina, Paul Taryam Ilboudo, est d’avis que le bilinguisme et l’alphabétisation constituent des atouts pour le développement de notre pays. Et de déplorer leur introduction tardive dans le système scolaire.

"Le multilinguisme, c’est la règle. C’est le monolinguisme qui est plutôt une exception. Nous sommes l’un des rares pays à commencer à éduquer nos enfants dans une langue qu’ils ne comprennent pas. L’éducation bilingue veut utiliser une langue maîtrisée par l’enfant, c’est la voie royale de transmission de la connaissance car il facilite l’apprentissage et améliore la qualité de l’éducation", a reconnu le représentant de l’OSEO.

Un avis partagé par les acteurs de terrain. Mme Salamata Dermé, enseignante à l’école bilingue mooré de Pousghin, Boureima Sidi et Idrissa Tall, enseignants à l’école bilingue fulfuldé de Nomgana, trouvent plus d’avantages liés à l’enseignement bilingue. "Les enfants trouvent leur compte car nous enseignons en même temps la production (menuiserie, jardinage, élevage, etc.). Au sortir de ces écoles, l’enfant peut mener une autre activité que le fonctionnariat dans un bureau" a soutenu Mme Salamata Dermé.

Le haut-commissaire de la province de l’Oubritenga Jacob Ouédraogo a exprimé sa reconnaissance, au nom du gouvernement burkinabè et des populations de sa localité, à l’ambassadeur des Pays-Bas pour ses actions en faveur du développement. "Si l’association Manegdbzanga et l’OSEO sont si efficaces sur le terrain de combat pour la promotion individuelle et sociale, c’est parce qu’elles bénéficient de l’appui technique et financier de partenaires qui ne sont jamais lassés de leurs multiples sollicitations. Parmi ces partenaires, les Pays-Bas constituent une figure de référence" a-t-il conclu.

Charles OUEDRAOGO
Sidwaya

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