L’Unité d’enseignement et de recherche en démographie (UERD) de l’Université de Ouagadougou en collaboration avec l’Union pour l’étude de la population Africaine (UEPA) organisent depuis le 20 septembre 2004 dans la capitale burkinabè, un atelier de formation à la méthodologie de la recherche à l’endroit des lauréats francophones du Programme des petites subventions de la promotion 2002.
Cet atelier de deux semaines regroupe de jeunes chercheurs venus du Bénin, du Togo, du Congo-Brazzaville, de la République Démocratique du Congo, du Mali, du Cameroun, du Niger et du Burkina Faso. La formation est dirigée par une équipe pluridisciplinaire de formateurs burkinabè et tunisiens.
Il s’agit au terme des travaux, de donner les meilleurs outils à ces jeunes, afin qu’ils puissent concevoir et mettre en oeuvre des projets de recherche, exploiter de façon efficiente des données quantitatives et qualitatives, rédiger un rapport de recherche et diffuser les résultats.
A l’ouverture des travaux, le directeur de l’UERD, membre du Comité scientifique a d’abord souhaité la bienvenue au représentant de l’UEPA pour l’Afrique de l’Ouest et à tous les lauréats francophones de la cuvée 2002. Monsieur Dieudonné Ouédraogo a ensuite, exprimé la fierté de son institution d’abriter cette rencontre qui est une marque de confiance que l’UEPA accorde à l’UERD. Ce séminaire, a-t-il poursuivi, participe de l’ambition de l’UERD à devenir un pôle d’excellence régional.
Créée en 1991, elle a actuellement trois (03) projets majeurs dans son pipeline. Il s’agit notamment du réseau de recherche FASAF (Famille et scolarité en Afrique) qui couvre tous les pays francophones de l’Afrique subsaharienne, du Programme d’appui au cadre stratégique de suivi-évaluation des Cadres stratégiques de lutte contre la pauvreté et qui regroupe le Bénin, le Burkina, le Mali, le Niger, la Côte d’Ivoire et bientôt le Sénégal. Le troisième projet concerne le renforcement des capacités en population et santé des pays
de l’Afrique subsaharienne francophone. Ce projet permettra de développer un réseau de recherche dans la région et de mettre en place un Master en population et santé au niveau de l’Université de Ouagadougou. Monsieur Dieudonné Ouédraogo a terminé son allocution en souhaitant qu’à la fin de l’atelier, chaque participant puisse améliorer son thème de recherche, avoir un encadreur particulier et discuter de ses travaux.
Quant à M. Vignikin Kokou Emilien, représentant de l’UEPA pour l’Afrique de l’Ouest, il a rappelé que l’Union pour l’étude de la population africaine est une organisation
scientifique à but non lucratif créée en 1984 à Addis-Abeba. Depuis 20 ans, elle s’emploie à favoriser la collaboration entre les scientifiques impliqués dans l’étude de la population, à susciter l’intérêt des décideurs nationaux et internationaux autour des questions de population et à organiser des conférences panafricaines périodiques. Dans l’éventail de ses
activités, la formation et la recherche constituent deux volets importants. A travers ces deux volets, l’UEPA poursuit trois objectifs :
améliorer la connaissance des problèmes de population auxquels le continent est confronté,
promouvoir des problématiques adaptées au contexte africain,
contribuer à la formation de jeunes spécialistes en vue d’une pérennisation de l’activité de recherche sur le continent.
Pour atteindre ces objectifs, a indiqué M. Vignikin, deux stratégies ont été adoptées : la mise en place de réseaux thématiques de recherche et la mise en œuvre d’un programme de petites subventions pour la recherche en
population et développement.
Avec ce programme, les spécialistes de rang junior ont l’opportunité de mener des travaux de recherche sur des thèmes originaux et porteurs tout en bénéficiant d’un appui financier, scientifique et technique.
Après l’ouverture de l’atelier, c’est M. Banza Baya, enseignant-chercheur à l’Université de Ouagadougou et à l’UERD qui a dirigé les travaux. Chaque participant a d’abord présenté son thème de recherche avant de se prêter aux questions de ses collègues et des formateurs. Les formateurs, MM. Eric Bologo et Mahamadou Zongo, tous de l’UERD ont ensuite présenté une vue d’ensemble des méthodes qualitatives de recherche. Les trois jours suivants ont été consacrés aux travaux de groupe, à la conduite de l’entretien approfondi, l’observation et la revue documentaire et l’analyse des données qualitatives. La première semaine des travaux s’est achevée par une analyse des données qualitatives notamment par ordinateur par Mme Christine Ouédraogo.
La dernière semaine de l’atelier sera consacrée à l’analyse des méthodes quantitatives. Chaque lauréat devrait à la fin des travaux, présenter l’apport substantiel que cette formation a apporté à l’amélioration de son projet de recherche.
Gnanou Yaya TAMINI
UERD
