Actualités :: Maintien de la paix : Téné Maïmouna Zoungrana récompensée par l’ONU pour son (...)

Mardi 7 juin 2022, les nations unies ont décerné au cours d’une cérémonie à New York, le premier « Prix de la pionnière des nations unies pour les femmes agents judiciaires et agents pénitentiaires » à la Burkinabè Téné Maïmouna Zoungrana. Cette femme, officier pénitentiaire du Burkina Faso, sert au sein de la MINUSCA en Centrafrique depuis 2014.

Téné Maïmouna Zoungrana a été déployée pour la première fois au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) entre 2014 et 2017 et plus tard en 2020. Selon ONU Info, elle soutient l’une des tâches les plus difficiles de la mission, qui est la démilitarisation du système pénitentiaire de la République centrafricaine (RCA).

Elle est actuellement la coordinatrice des équipes de sécurité de la prison centrale de Ngaragba, à Bangui, la capitale de la République centrafricaine. Il s’agit de la plus grande prison entièrement masculine et la plus instable du pays avec environ 1 335 détenus, ce qui représente 69% de l’ensemble de la population carcérale du pays.

Sa tâche principale, comme elle le confiait en mai 2022 à ONU Info, est de travailler avec les partenaires nationaux, afin de renforcer leurs capacités à maintenir l’ordre public et des systèmes judiciaires efficaces, une fonction essentielle du maintien de la paix.

Grâce à son expertise technique en intervention de crise, Téné Maïmouna Zoungrana a encadré des collègues des nations unies et du personnel pénitentiaire national et a créé une équipe d’intervention rapide composée uniquement de femmes.

Et aussi en tant que formatrice principale et coordinatrice des activités d’intervention rapide, avec son équipe de 42 agents, elle soutient le personnel pénitentiaire national dans la gestion des incidents et des crises. Elle a aussi à son actif, l’introduction des modules de formation à l’intervention rapide dans le programme national de l’administration pénitentiaire de la République centrafricaine. Ce qui a contribué à réduire le nombre d’évasions dans les prisons centrafricaines.

« La sécurité des prisons a longtemps été caractérisée par des stéréotypes qui ont entravé le développement des administratrices de prison. Je suis très heureuse qu’aujourd’hui des opportunités soient données aux femmes de travailler dans les prisons, et d’exercer tous les rôles sans distinction, et j’ai le sentiment d’avoir des responsabilités », a déclaré Téné Maïmouna Zoungrana à ONU Info.

C’est au regard de ce parcours exemplaire et exceptionnel, que l’ONU lui a décerné le premier « Prix de la pionnière des nations unies pour les femmes agents judiciaires et agents pénitentiaires ». Elle a reçu son prix des mains du chef de cabinet du secrétaire général, Courtenay Rattray, en présence du secrétaire général adjoint des nations unies aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, et de la directrice exécutive d’ONU Femmes, Sima Sami Bahous.

« Nous sommes confrontés à des menaces mondiales croisées visant la paix, la justice et l’égalité des sexes et à un recul croissant qui menace des années de progrès, il est plus crucial que jamais que l’ONU reflète ses valeurs fondamentales d’équité et d’égalité. Cela commence par veiller à ce que davantage de femmes aient accès à des rôles de leadership et de prise de décision », a déclaré Sima Sami Bahous.

Le Prix de la pionnière des nations unies a été créé en 2022 par le service judiciaire et pénitentiaire du Bureau de l’Etat de droit et des institutions de sécurité, qui fait partie du Département des opérations de paix des nations unies. Il vise à mettre en avant de remarquables femmes agents de justice et agents pénitentiaires qui ont franchi les barrières du genre dans des contextes difficiles et dangereux et ont prouvé que les femmes sont un élément crucial du mandat de chaque opération de paix pour créer une paix durable.

Synthèse de Justine Bonkoungou
Lefaso.net
Source : ONU Info

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