Actualités :: Sandaogo Henry Kaboré : « Nous n’avons plus de parcelles à offrir aux sinistrés (...)
Sandaogo Henry Kaboré

La forte pluie qui s’est abattue le 1er Septembre dernier sur Ouagadougou a fait un mort et 45 000 sinistrés dans l’arrondissement de Bogodogo, ce qui le place en tête des arrondissements les plus affectés par la furie des eaux. Dans l’interview qu’il a accordée à Fasozine.com, Sandaogo Henry Kaboré, le maire de l’arrondissement de Bogodogo, fait le point sur la situation des sinistrés, leur prise en charge ainsi que leur réhabilitation.

Fasozine.com : Quel bilan faites-vous actuellement des inondations dans l’arrondissement de Bogodogo ?

Sandaogo Henry Kaboré : Le bilan est très lourd. Dans l’arrondissement de Bogodogo, nous avons plus de 45 000 sinistrés. Les dégâts sont énormes. La plupart des sinistrés ont presque tout perdu. Ils sont aujourd’hui sans abri et beaucoup dorment dans des écoles. Nous avons aussi enregistré un décès à la Patte-d’oie.

Au stade actuel, nous ne pouvons pas donner avec exactitude le nombre de maisons qui se sont écroulées parce que l’arrondissement compte une zone aménagée et une autre non aménagée. C’est surtout cette dernière qui est la plus touchée. Mais dans deux jours, nous allons commencer un recensement dans l’arrondissement.

Quel système avez-vous mis en place pour prendre les 45 000 sinistrés en charge ?

Notre première préoccupation était de trouver un endroit pour reloger les sinistrés. Pour cela, toutes les écoles de l’arrondissement ont été réquisitionnées. Au début, nous avions 19 sites et actuellement, nous en avons fermé un. Avec le concours de l’Etat et d’autres partenaires, nous arrivons à ravitailler les différents sites en vivres, en vêtements et en couchettes afin de permettre aux sinistrés de vivre, en attendant qu’une meilleure solution soit trouvée. Aujourd’hui, nous avons environ 16 000 personnes qui sont dans nos sites, parce que beaucoup de sinistrés ont réintégré leurs domiciles, qui étaient seulement inondés. D’autres sont actuellement logés par leurs amis ou ont loué des maisons.

Nous nous attelons à trouver des lieux d’hébergement transitoires pour ceux qui sont toujours dans nos sites, compte tenu de la rentrée scolaire qui aura lieu dans quelques jours. Nous avons pensé à installer des tentes pour abriter les sinistrés. L’Etat a déjà pris des dispositions pour alimenter ces sites en électricité, en eau, en toilettes et en bacs à ordure.

Quel est le bilan des dons que vos services ont déjà reçus ?

Nous continuons de recevoir des dons. L’Etat, des partenaires et certains particuliers continuent de nous convoyer des aides. Nous arrivons à fournir aux sinistrés le minimum vital. Nous leur donnons de quoi faire la cuisine trois fois par jour. Le Programme alimentaire mondial nous a même donné de la farine enrichie pour les enfants.

Est-ce que vous vous assurez que les dispositions pour servir ces trois repas par jour aux sinistrés sont respectées ?

A moins que ce ne soit un problème organisationnel au niveau des sites, rien n’empêche de préparer trois repas par jour. Nous avons des points focaux sur les différents sites. Et parmi les sinistrés, des gens ont été désignés pour la cuisine. Chaque jour, l’Etat débloque 30 tonnes de vivres pour toute la commune de Ouagadougou. Mais la répartition de ces vivres entre les arrondissements se fait en fonction du nombre des sinistrés.

Certaines victimes des inondations souhaitent obtenir des parcelles loin des zones inondables. Est-ce que cette requête est matériellement réalisable ?

Avant les inondations, nous avions un déficit en parcelles. Dans la zone non lotie des secteurs 28, 29 et 30, nous avions recensé plus de 153 000 personnes pour seulement 18 000 parcelles disponibles. Il y a un manque à gagner de plus de 35 000 parcelles. Nous ne pourrons donc pas donner des parcelles aux sinistrés qui les demandent, d’autant plus que toutes les parcelles disponibles ont été attribuées. Cependant, certains sinistrés habitaient dans des zones inondables. Nous ne leur permettrons plus d’y retourner pour construire leurs maisons.

Il y aura donc quand même des sinistrés qui vont bénéficier de parcelles ?

Nous avons déjà un déficit de plus de 35 000 parcelles et nous avons loti presque tout l’arrondissement. Nous ne disposons plus de parcelles pour donner à ceux qui les demandent. Par contre, nous sommes en négociation avec les maires des autres arrondissements. Si nous obtenons des parcelles, nous pourrons les attribuer à des sinistrés.

Jacques Théodore Balima

Fasozine

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