Actualités :: Sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest : Les producteurs burkinabè veulent (...)

Des acteurs du secteur agricole, réunis sous la houlette de la Confédération paysanne du Faso, ont tenu, ce vendredi 3 décembre 2021, à Ouagadougou, le deuxième atelier d’enrichissement de la note de contribution du Burkina Faso à l’élaboration de la politique alimentaire africaine.

L’Afrique vit, ces dernières décennies, des pénuries alimentaires chroniques. Pour y remédier, l’Union africaine avait décrété l’année 2014, celle de l’Agriculture et avait lancé le Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine (PDDAA). Ce dernier exigeait des pays signataires de consacrer 10% de leurs budgets au secteur de l’agriculture et de réaliser une progression annuelle de 6% dans leurs productions agricoles.

En plus de ces initiatives, d’autres efforts sont entrepris pour promouvoir une sécurité alimentaire et nutritionnelle souveraine. Pour sa part, le Burkina Faso veut contribuer efficacement à l’élaboration de la politique alimentaire en Afrique. Pour y arriver, ses organisations paysannes et les autres acteurs du secteur s’activent pour apporter leur contribution.

Vue partielle des participants à l’atelier

« Nous avons, dans le cadre de la mise en œuvre d’un programme de renforcement de capacités des populations sur la résilience alimentaire qui est conduit par la Confédération paysanne du Faso avec le ROPPA, eu le privilège d’être accompagné par l’ONG allemande, WHH, pour une étude qui a été commanditée dans le cadre effectivement de nous donner la possibilité de disposer d’évidences pour faire un plaidoyer dans le cadre de l’élaboration de la politique régionale sur le système alimentaire durable », a expliqué Marc Gansonré, administrateur à la Confédération paysanne du Faso (CPF).

Après le 6 octobre 2021, ils étaient en conclave, le 2 décembre, à Ouagadougou pour finaliser le document. « On va partager aujourd’hui le contenu de cette étude qui, comporte des pistes de propositions qui pourront nous amener à avoir une participation qualitative pour influencer l’écriture de cette politique », a précisé Marc Gansonré.

Influencer la politique agricole qui sera adoptée

Les producteurs burkinabè et leurs partenaires veulent influencer positivement l’élaboration de la politique alimentaire. A cet effet, le document soumis à leur étude comporte des axes visant à leur permettre d’atteindre leur objectif. Il s’agit notamment de définir les outils d’accompagnement pour l’atteinte d’une sécurité alimentaire et nutritionnelle et un système alimentaire durable. Le document recommande aussi une participation effective des producteurs dans les travaux d’élaboration et de mise en œuvre de la politique alimentaire.

Marc Gansonré, administrateur à la CPF

« Nous allons avoir des propositions dans le pilotage de ces politiques depuis l’élaboration jusqu’à leur mise en œuvre. Souvent nous avons de beaux documents mais la mise en œuvre pose problème. Si nous ne sommes pas présents dans la mise en œuvre, nous ne pourrons pas influencer les choses. Nous allons devoir faire des recadrages à la fin du projet ou du programme et cela ne va pas nous donner satisfaction », a prévenu l’administrateur à la CPF.

Après une journée de conclave, les producteurs agricoles ont amendé et adopté le document soumis à leur étude. La suite sera de le faire accepter au niveau communal, national et sous-régional. « Nous allons devoir mouiller le maillot depuis les communes, au plan national, sous régional et international. Les choses sont souvent décidées au niveau international et nous ne faisons que subir. Nous disons qu’il faut changer les paradigmes, nous donner les moyens d’être souverains dans ce que nous voulons faire », préconise, en guise de conclusion, Marc Gansonré.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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