Le régime du MPP a réussi, en quatre ans, la triste performance de hisser le pays de 72eà la 85e place. C’est le constat fait par le Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF) ce mardi, 28 janvier 2020 à la faveur de sa conférence de presse hebdomadaire. L’institution procédait ainsi à une analyse du rapport 2019 (dernier rapport) de Transparency International, publié il y a quelques jours et qui fait l’état du phénomène de Corruption dans plus de 170 pays à travers le monde.
"Le 23 janvier 2020, l’ONG Transparency International a publié son rapport 2019 sur la corruption dans le monde. L’indice de Perception de la corruption publié par Transparency International note les pays et territoires selon leurs niveaux perçus de corruption dans le secteur public, en s’appuyant sur treize évaluations d’experts et des enquêtes menées auprès de chefs d’entreprise. L’indice utilise une échelle de zéro (fortement corrompu) à 100 (très peu corrompu)", ont expliqué les conférenciers, Pr Augustin Loada du Mouvement patriotique pour le Salut (MPS) et Amadou Diemdioda Dicko de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), animateurs de la conférence.
A titre illustratif, ils rappellent qu’en 2015, le Burkina était classé 76è sur 167 pays avec un score de 38 sur 100. En 2016, il s’est retrouvé au 72è sur 176 pays avec un score de 42 sur 100. En 2017, le Burkina a occupé le 74è rang sur 180 pays avec le même score de 42 sur 100. En 2018, il est classé au 78è rang sur 180 pays avec un score de 41 sur 100. En 2019, le rapport classe le Burkina à la 85è place avec un score de 40 sur 100.
"Au total, entre 2016 et 2019, le régime du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, parti au pouvoir, ndlr) a réussi, en quatre ans de mandat présidentiel, la triste performance de hisser le pays des hommes intègres de la 72è à la 85è place dans le classement de Transparency International international ; ce qui signifie que notre pays, avec un score oscillant entre 42 et 41 sur 100, est perçu comme de plus en plus corrompu", déplorent les conférenciers.
L’opposition dit d’ailleurs craindre qu’en cette année électorale, la situation s’empire. D’où son appel à tous les acteurs de la lutte contre la corruption à se mobiliser contre ce phénomène qui annihile les efforts de développement et de consolidation de la "fragile démocratie" et qui nourrit les griefs des populations locales contre l’État central, facilitant ainsi l’infiltration des communautés par les groupes terroristes.
D’autres sujets étaient également à l’ordre du jour : l’aggravation de la crise sécuritaire, le vote de lois à la dernière plénière de l’Assemblée nationale, l’enrôlement de la Diaspora sur le fichier électoral et la santé de Djibrill Bassolé.
Lefaso.net
