Le groupe parlementaire PDP/PS et apparenté RDEB a tenu les 9 et 10 juillet derniers, à Réo dans le Sanguié, ses Journées parlementaires sous le thème : "Le processus démocratique au Burkina Faso : historique, état des lieux et perspectives".
Les Journées parlementaires du PDP/PS et apparenté RDEB ont enregistré la présence effective tout au long des travaux, des présidents des deux partis que sont respectivement Ali Lankoandé et Ram Ouédraogo. Les députés ont été soutenus par les membres des bureaux politiques du RDEB et du PDP/PS, des bureaux des sous-sections du Sanguié...
L’ouverture des Journées parlementaires a enregistré trois interventions. D’abord, le président de la section provinciale du Sanguié qui, au-delà de sa satisfaction de voir sa province abriter les Journées parlementaires, a été le porte-parole de la population du Sanguié et particulièrement, des militants des partis concernés pour présenter les difficultés alimentaires très critiques que vivent actuellement les populations.
Interviendra en suite le président du PDP/PS, M. Ali Lankaondé. Dans un langage direct, il stigmatisé les dérives du gouvernement de la IVe République qu’il qualifie de gouvernement du CDP. Le professeur Ali Lankoandé a dénoncé ce qu’il appelle le clientélisme qui est aujourd’hui selon lui, le cheval de bataille des hommes politiques du parti au pouvoir. Toute chose, selon toujours le président du PDP/PS, qui dénature profondément le sens des élections au Burkina car soutient-il, "n’est élu que celui qui a distribué plus d’argent et distribué le maximum de gadgets". Ensuite, le professeur Ali Lankoandé a plaidé pour la suppression du jugement supplétif d’acte de naissance comme pièce valable pour les élections.
Dans son discours d’ouverture, le président du groupe parlementaire, M. Salfo Théodore Ouédraogo a indiqué que les acquis actuels ont été obtenus par consensus, mais voilà que le CDP remet cela en cause. En tous les cas, estime le président du groupe parlementaire PDP/PS et apparenté RDEB, tous les moyens seront mis à contribution afin d’empêcher le CDP et le pouvoir de la IVe République de conduire le pays dans l’impasse. Il a également dénoncé la passivité des autorités burkinabè face à la crise céréalière actuelle particulièrement sévère que subit le peuple burkinabè alors que les autorités des pays voisins subissant la même crise, s’activent auprès des partenaires au développement en vue d’assurer la sécurité alimentaire à leurs populations.
La situation alimentaire, l’état de la démocratie burkinabè ont été débattus
Abordant le thème principal de leurs Journées parlementaires, les députés ont fait appel au professeur Luc Ibriga qui a fait un exposé sur le thème. Après avoir fait la genèse du processus démocratique au Burkina Faso, le professeur Luc Ibriga soutiendra que celui-ci présente toujours des insuffisances, mais révèle aussi des forces.
La suite des travaux a permis aux députés de mener des échanges à bâtons rompus avec les participants. Des échanges qui ont porté principalement sur le contrôle de l’action gouvernementale, la politisation de l’administration et sur le cas de chef de file de l’opposition.
Des échanges qui ont permis de revenir sur la crise céréalière. Les députés PDP/PS et apparenté RDEB se demandent à quoi a servi l’excédent céréalier annoncé par le ministre de l’Agriculture à la fin de la campagne agricole dernière et qu’a-t-on fait du stock de sécurité ?
Après avoir fait un tour d’horizon de la situation nationale, les participants ont estimé que les présentes Journées parlementaires ont été un franc succès. Avant de se quitter, ils ont appris par la voix du président du groupe parlementaire que l’ensemble des députés du groupe parlementaire vont unir leurs forces intellectuelles, matérielles, financières et physiques à celles de l’ensemble de leurs militants pour soutenir leurs deux camarades que sont Ali Lankoandé et Ram Ouédraogo, à la présidentielle du 13 novembre.
François KABORE
AIB/Koudougou
