Le Rassemblement pour la prospérité populaire (RPP-Gwasigi) décide d’unir ses forces aux côtés des partis de la mouvance présidentielle pour assurer la victoire au candidat Blaise Compaoré.
Le Rassemblement pour la prospérité populaire (RPP-Gwasigi) décide de conjuguer "ses efforts aux côtés des partis de la mouvance présidentielle" pour assurer au candidat Blaise Compaoré une victoire éclatante au soir du 13 novembre prochain. Vla Sanogo, président sortant du parti, reconduit lors du 1er congrès du parti, l’a officiellement annoncé. C’était le 2 juin 2005 à la salle de conférences du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC).
Le président du parti a rappelé : "Nous avons patiemment mené les négociations pour notre intégration à cette mouvance, négociations qui ont abouti, le 20 avril 2005, à la signature d’une convention entre les (24) partis de la mouvance présidentielle", dont le RPP-Gwasigi est membre. Il a ajouté que cet engagement était dicté par la volonté du parti, secoué dans le temps "par une crise profonde", de prendre un nouveau départ. Vla Sanogo demande à ses militants de soutenir "sincèrement et concrètement" cette position.
Le thème du congrès, " positionnement du parti dans le contexte politique national et international", trouve sa justification, selon Vla Sanogo, dans la volonté affichée du parti de clarifier une fois pour toutes sa tendance politique. Vla Sanogo a, par la suite, invité tous les acteurs socio-politiques du Burkina Faso à prendre les dispositions nécessaires pour que le scrutin à venir ne soit pas l’objet de contestations susceptibles d’affecter sa régularité.
Contribuer à élaborer l’autosuffisance alimentaire et à lutter contre la pauvreté, promouvoir l’utilisation des langues nationales, tel est le leitmotiv du parti.
Pour l’autosuffisance alimentaire
Gwasigi (ou mettre la marmite au feu) est un mot dioulaphonique qui résume, de façon imaginée, le problème existentiel du Burkinabè ordinaire, celui de pouvoir manger dignement à sa faim et d’être moins pauvre.
Créé en novembre 2001 à Bobo Dioulasso, le parti a, un an plus tard, participé aux élections législatives (il était présent dans trois régions) au sortir desquelles il a enregistré "des résultats en deçà des attentes".
Vla Sanogo impute ces mauvais résultats notamment à la méconnaissance du terrain politique burkinabè par le premier responsable dudit parti. A ces mauvais résultats vient s’ajouter, dit-il, la "gestion catastrophique du parti". Revenant sur la crise qui avait secoué le parti, Vla Sanogo s’en est pris à le premier responsable dudit parti. Mais il s’est gardé, tout au long de son discours, de donner un nom. "Il a fini par prendre la poudre d’escampette", a-t-il déclaré. Et d’ajouter : "Sans doute a-t-il lui-même tiré les conséquences de son échec". Il l’a par ailleurs accusé d’avoir, à l’époque, pris le parti en otage.
Des partis politiques membres de la mouvance présidentielle étaient présents au congrès pour soutenir ce jeune parti qui veut se donner une nouvelle orientation politique. Le bilan d’activité des années écoulées, la relecture des textes fondamentaux, la mise en place d’une nouvelle équipe dirigeante du parti, etc., ont été les points sur lesquels les congressistes ont planché, l’espace d’une journée.
Le parti s’est engagé à traduire ses textes fondamentaux en langues mooré, fulfuldé, dioula et gulmacema, en attendant qu’ils soient traduits dans d’autres langues nationales. Au Kadiogo, le parti est présent dans 15 secteurs sur les 30 que compte la ville de Ouagadougou, selon le représentant de la section provinciale du parti. Le RPP-Gwasigi est présent dans une trentaine de provinces du Burkina et entend conquérir d’autres provinces, a-t-on appris.
Par Cheick Beldh’or SIGUE
Le Pays
