Actualités :: Opposition radicale : Les diatribes comme arme politique

A lire ou à écouter les déclarations de certains partis politiques de l’opposition on a souvent l’envie de se pincer pour savoir si on existe et si c’est bien la situation sociopolitique du Burkina qu’on décrit ainsi.

Malheureusement, ces diatribes et autres déclarations incendiaires sont devenues comme une arme politique pour ces opposants en manque d’idées novatrices et de programmes cohérents à même de susciter l’adhésion des citoyens. Alors on se livre à ce qui apparaît pour eux, comme le dernier recours et l’essence de leur existence.

C’est finalement le président du RDF, le député Salvador Yaméogo qui a raison quand il affirme : "Quand on a la conviction de vouloir changer les choses, il faut s’en donner des moyens et l’opposition radicale n’est pas forcément la voie idoine pour pouvoir faire bouger les choses dans notre pays".

En effet, des leaders se disant de l’opposition radicale et certainement fiers de l’être, pensent que la bonne et la meilleure stratégie politique c’est de peindre tout en noir et de ne pas faire de "cadeau" au pouvoir. A ce propos, un député de l’opposition radicale nous affirmait lors d’une "causerie" qu’il ne votera jamais "oui" à l’Assemblée nationale, car cela équivaudrait à donner des bons points au CDP.

Quand on confond le CDP et le gouvernement on ne peut que faire de telles déclarations. Ces leaders, adeptes des diatribes, pensent pouvoir ainsi conquérir l’adhésion des populations. Ils oublient que les temps ont changé, les mentalités aussi. On n’est plus à l’époque où les discours et les déclarations "enflammés" sur "l’impérialisme et ses valets locaux", faisaient des vagues. Nous sommes en 2005 où tout parti politique qui veut susciter l’adhésion des "masses" doit d’abord prouver sur le terrain, proposer un programme politique cohérent et à avoir un leader fédérateur exempt de tout soupçon.

Malheureusement, ils sont rares ces partis. Ils sont rares ces leaders politiques de l’opposition. L’opposition, même radicale, n’est tout de même pas synonyme de cécité politique. Une cécité qui empêche de bien voir et d’apprécier les situations à leur juste valeur. C’est ce qui se passe avec certains opposants radicaux qui estiment que ce sont les diatribes contre le pouvoir, contre le gouvernement qui feront "leur affaire" lorsque le moment des choix viendra.

Erreur sur toute la ligne, car les discours enflammés, les diatribes et les déclarations incendiaires ne font plus recettes. Bien au contraire, ils sont nuisibles et, ne font que porter atteinte à la crédibilité de leurs auteurs, si crédibilité, il y a.

Si le Burkina Faso, sa démocratie et son économie étaient telles qu’on nous présente chaque jour dans la presse ou au détour des conférences, il y a bien longtemps que certains ont pris le chemin de l’exil politique. Ces messieurs, au stade actuel, ne prouvent pas qu’ils feront mieux quand ils seront au pouvoir.

Leurs discours, leurs faits et gestes et leurs "dossiers" permettent d’affirmer qu’ils ne feront pas mieux. C’est peut-être pour cela qu’ils refusent de voir la réalité en face en optant pour un radicalisme sans issue. Le peuple sur lequel chacun s’appuie, en a assez vu et entendu. Il n’en veut plus. Par contre ce qu’il souhaite, ce qu’il veut savoir, c’est comment ces radicaux résoudront ses problèmes et avec quels moyens, quand ils seront au pouvoir. Tout le problème réside à ce niveau. Et la solution n’est pas facile à trouver.

En démocratie, c’est le peuple qui a le dernier mot, heureusement, car comme le dit Vauvenar : "Le prétexte ordinaire de ceux qui font le malheur des autres est qu’ils veulent leur bien".

Idrissa KABORE
L’Hebdo

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