Actualités :: Le mauvais exemple du fonctionnaire burkinabè

Kouélé Augustin Nébié est étudiant à l’Université de Ouagadougou. Par le biais de cet écrit, il fait un constat douloureux des comportements d’agents de la Fonction publique et prodigue des conseils à l’endroit de ceux-ci.

Au Burkina Faso, j’ai l’impression que quand on est recruté comme agent de la fonction publique, la plupart du temps, on n’exécute pas les tâches pour lesquelles on a été recruté ; mais l’on s’adonne à des activités extra-administratives, ce qui n’est malheureusement pas recommandé. Ce constat, je l’ai fait. Mais c’est regrettable.

A travers un diagnostic minutieux, il ressort que beaucoup de locataires de bureaux ne se rendent pas au travail à l’heure indiquée par les textes. Ils prennent leur temps à se pavaner dans la ville, avant de se rendre au service. Une fois dans le bureau, leur première préoccupation est de mettre les brasseurs d’air ou la climatisation pour ceux qui en ont.

Après ce préliminaire, ils font sortir de leur poche un programme PMU’B, ou bien mettent l’ordinateur en marche pour jouer soit aux cartes, soit au damier. Une heure après, sinon même moins, ils trouvent un alibi pour déserter les lieux soit disant qu’ils partent voir un parent malade à l’hôpital soit dans une clinique de la place. Et c’est la descente, une descente dans les buvettes.

Quant aux dames, avant de rentrer dans leurs bureaux respectifs, elles vont d’abord se regrouper dans une enceinte pour des salutations d’usage, se donner les informations sur les dernières parutions des pagnes wax, les déodorants, les objets de parures... Elles vont apprécier les habillements, les coiffures, les chaussures, les sacs à main des unes et des autres. Une fois dans le bureau , la première des choses c’est de se mirer et recommencer le maquillage qui semble avoir vieilli avec la distance.
Pendant tout ce temps, le citoyen attend, il attend longuement.

Mesdemoiselles, mesdames et messieurs, veuillez respecter vos engagements, soyez assidus, ne vous laissez pas traquer par l’incivisme... car votre fermeté, votre rigueur dans le travail feront de vous des citoyens responsables, des citoyens soucieux du développement du Burkina Faso qui est d’ailleurs dans le coma. Donc ne précipitez pas sa mort.

Kouélé Augustin NEBIE
Histoire II, Université de Ouagadougou

Renonciation à un 3e mandat : « Chapeau bas, mon frère (...)
Burkina : Sortir de la crise sécuritaire en donnant une (...)
Validation de la mise en œuvre de l’ITIE : Le Burkina (...)
Afrique : La valse du pouvoir africain entre coups et (...)
Burkina : Les VDP, pierre angulaire de la stratégie (...)
SICOT 2024 : « Pourquoi mobiliser des fonds pour (...)
François Warin à Christophe D. Dabiré : Le parricide, (...)
Burkina : Iterre Somé signe une ode pour le vivre-ensemble
Journée de l’Afrique : Me Guy Hervé Kam invite les Etats (...)
Burkina/Dépigmentation de la peau chez les femmes : (...)
Dossier Salifou Nébié : L’introuvable justice !
Situation sécuritaire au Burkina : « Elections, élections (...)
Burkina : La souveraineté ne peut pas et ne doit pas se (...)
CITY-REAL : Quelle fessée cinglante pour le Real (...)
Tueries de Karma et Youlou : « Du deux poids deux (...)
Burkina : « Mon capitaine Ibrahim Traoré, ne confondez (...)
Situation des mineurs burkinabè : Entre précarité et (...)
Affaire de fétiches : Essai de clarification
Décès de Boukary Kaboré "Le Lion" : « Il montrait à tous (...)
Kemi Seba ou le panafricanisme en eaux troubles
Christophe D. Dabiré à François Warin : Décoloniser la (...)

Pages : 0 | ... | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | 189 | 210 | ... | 5397


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés