Le 30 décembre 2004, les corps constitués de l’Etat présentaient leurs meilleurs voeux au président du Faso. A l’occasion, l’engagement avait été pris pour une plus large concertation sur les préoccupations et suggestions des uns et des autres.
C’est ce qui explique la rencontre qui a débuté le jeudi 17 février à Ouaga 2000 avec les représentants de ces corps constitués et qui prend fin ce vendredi 18 février.
Les préoccupations et suggestions lors des meilleurs voeux au président du Faso tournaient autour des questions de la bonne gouvernance ; la sécurité de l’Etat ainsi que celle des personnes et des biens ; la lutte contre la corruption ; les droits de l’homme ; la résolution de la crise ivoirienne et l’organisation d’une concertation nationale sur l’émigration des Burkinabè à l’étranger ; la lutte contre la pauvreté notamment dans le monde rural ; la promotion de la femme ; le renforcement du processus de l’enseignement de qualité ; l’accroissement de la qualité des prestations de la justice ; une meilleure prise en charge des malades dans les formations sanitaires ; la valorisation et la défense d’une société multiculturelle ; la poursuite et l’effectivité du processus de décentralisation ; le meilleur fonctionnement de l’état civil. La secrétaire générale du gouvernement et du conseil des ministres Odile Bonkoungou a rappelé que les recommandations et souhaits sont ceux recueillis auprès des corps constitués pour le message de meilleurs voeux au chef de l’Etat.
En guise de réponses aux doléances et préoccupations, Odile Bonkoungou a souligné entre autres l’existence de la liberté d’expression, le soutien aux personnes marginalisées, la régularité et la transparence des scrutins électoraux, le soutien aux ONG à travers la facilité fiscale, les efforts de soutien à la presse. Elle a évoqué l’adoption d’une politique de l’emploi, avec une place de choix pour l’initiative personnelle, la mise en place du fonds pour l’insertion des jeunes et la transformation de l’ONPE en Agence nationale pour la promotion de l’emploi. Une attention a été accordée aux personnes retraitées.
Le renforcement de la lutte contre l’insécurité reste une préoccupation du gouvernement et une action concertée est entreprise avec les pays voisins afin que les frontières ne soient pas des zones de refuge des bandits. La secrétaire générale du gouvernement est revenue sur le souci de la sécurité alimentaire avec la stratégie du développement rural qui définit la politique agricole.
Au niveau de l’éducation, le ministère en charge de ce domaine vient d’établir une carte éducative qui est un outil de planification stratégique. La recherche de la paix en Côte d’Ivoire et la situation des ressortissants burkinabè y vivant ne sont pas occultées par le gouvernement. Sur le plan sportif, des actions majeures sont entreprises par le gouvernement, a relevé Odile Bonkoungou, avant d’ajouter que la relère est un volet important.
Le président du Faso Blaise Compaoré a fait savoir qu’il entend à travers ces échanges, susciter l’émergence d’un espace de dialogue fécond et constructif entre gouvernants et acteurs de la vie nationale. Les différents représentants d’associations et mouvements présents sont revenus sur un certain nombre d’aspects, en insistant sur leurs préoccupations. Les différentes contributions doivent participer à la réalisation d’un idéal commun, à savoir la préservation de l’unité nationale et le développement partagé, a souligné le président du Faso.
Par Antoine BATTIONO
