Actualités :: Burkina / Retrait des pays de l’AES de la CEDEAO : Des organisations de la (...)

La coordination des organisations de la société civile du Burkina Faso s’est prononcée sur la décision du Burkina Faso, du Mali et du Niger de se retirer de la CEDEAO. Pour elle, c’est une décision mûrement réfléchie qui intervient après plusieurs maladresses de l’organisation sous régionale. Par conséquent, la coordination apporte son soutien à cette décision qu’elle qualifie de courageuse et d’historique. C’était au cours d’une conférence de presse tenue dans la matinée de ce mercredi 31 janvier 2024.

La coordination des organisations de la société civile était face à la presse dans la matinée de ce mercredi 31 janvier 2024 pour donner sa lecture sur les dernières décisions prises par les autorités des trois pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

D’entrée de jeu, les organisateurs ont salué l’arrivée au pouvoir du colonel Assimi Goïta du Mali, du capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso et du général de brigade Abdourahamane Tiani du Niger et la création de l’AES.

Les conférenciers du jour ont apporté leur soutien aux autorités des trois pays de l’AES

Zakaria Tagnan, président par intérim de cette coordination, et ses camarades ont salué les actions entreprises par ces trois dirigeants. Il s’agit, selon eux, de la décision des trois pays de rompre leur coopération militaire avec la France, la rupture de certains accords coloniaux non productifs, la diversification des partenariats militaires et économiques pour lutter efficacement contre le terrorisme, etc.

Selon la coordination des organisations de la société civile, l’AES constitue un pacte de défense mutuelle pour aider à contrer d’éventuelles menaces d’agression armée et un véritable instrument souverain de lutte coordonnée contre le terrorisme dans un contexte où les organisations dites internationales sont indifférentes à la souffrance des peuples sahéliens martyrisés.

Zakaria Tagnan, président par intérim de la coordination des organisations de la société civile

Pour elle, la décision de ces trois pays de se retirer de la CEDEAO intervient après plusieurs maladresses de l’organisation sous-régionale, notamment la suspension continue des trois pays, la tentative d’intervention militaire contre les autorités militaires nigériennes, la sanction « inhumaine » infligée au peuple du Niger, la soumission flagrante des dirigeants de la CEDEAO aux grandes puissances, le déphasage entre les actions de la CEDEAO et la volonté des peuples, etc.
Face à ces agissements, la coordination des organisations de la société civile réaffirme « son soutien absolu » aux autorités des trois pays non seulement pour la création de l’AES mais aussi pour « la décision courageuse et historique » de se retirer de la CEDEAO.

Les journalistes lors de ce point de presse

« Au regard de ce qui précède, nous, membres de la coordination des organisations de la société civile, apportons notre absolu soutien aux chefs d’Etat du Burkina Faso, du Mali et du Niger pour, non seulement la création de l’AES, mais aussi pour la décision courageuse et historique de se retirer purement et simplement de la CEDEAO. Ahmadou Kourouma disait : quand on refuse, on dit non. Nos chefs d’Etat ont alors dit non à ce que l’on se doit de qualifier de syndicat de chefs d’Etat contre la volonté des peuples », a déclaré Zakaria Tagnan dans la déclaration liminaire.

Les participants notamment les membres de la coordination lors de cette conférence de presse

Tout en reconnaissant que cette décision présente des conséquences pour les pays concernés, Zakaria Tagnan et ses camarades s’insurgent également contre les opposants à cette décision, affirmant que les trois pays sont suffisamment préparés pour cela. « Ces décisions emblématiques prises ne sont pas du goût des détracteurs internes et externes. Des manœuvres de désinformation et de dissuasion sont déjà orchestrées pour décourager le peuple résolument engagé. Pour preuves, nous enregistrons des séries de tentatives d’atteinte à la sûreté de l’Etat et des communications perfides tendant à prédire l’apocalypse pour ces Etats qui ont osé prendre leur destin en main », soutient la coordination des organisations de la société civile par la voix de Zakaria Tagnan.

Elle appelle donc les peuples des pays membres de l’AES à rester vigilants et à prendre toutes les dispositions utiles pour faire barrage à toute tentative de perturbation de la dynamique en cours.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

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