Actualités :: Aïd Al-Fitr à Ouagadougou : "Nous ne voulons pas de Rwanda au Burkina", (...)

Ils sont désormais loin, ces jours de privation. A l’instar de millions de musulmans du monde entier, ceux du Burkina célèbrent ce lundi 28 juillet, la fête du ramadan ou Aïr Al-Fitr. Dans la capitale, c’est le grand imam de la mosquée de Ouagadougou, Aboubacar Kassoum Sana, qui a dirigé la prière à la Place de la nation. Comme cela est de coutume, ces dernières années, le célébrant après avoir rendu grâce à Dieu pour ses grâces reçues au cours de ce mois, a prôné la paix au Burkina en interpellant les hommes politiques sur leur responsabilité, et en les exhortant à éviter le pire au peuple burkinabè.

Pendant un mois, ils n’ont pas mangé, n’ont pas bu, se sont abstenus de rapports sexuels de l’aube au coucher du soleil, conformément aux prescriptions des écritures. Ce dimanche, 28 juillet 2014, la place de la nation était le lieu de convergence de dizaines de milliers de musulmans pour la prière de l’Aïd al-fitr.

Le grand imam de la mosquée de Ouagadougou a dirigé cette prière. Il a rendu grâce à Dieu pour avoir permis à chacun d’accomplir ce mois béni dans la santé et le bonheur et de voir ce jour de joie. C’est la fête, synonyme de réjouissances et le grand imam n’a pas manqué d’appeler les musulmans à manger, à boire, mais en ayant toujours à l’esprit Dieu. « Dieu ne regarde pas vos beaux habits mais la pureté de vos cœurs, de vos actes, puisse-t-il purifier nos cœurs « a-t-il poursuivi.

Comme chaque année, les différentes communautés religieuses sont venues assister « leurs frères musulmans ». L’évêque auxiliaire, Léopold Médard Ouédraogo, a représenté le cardinal Philippe Ouédraogo au nom de tous les chrétiens catholiques. « Nous sommes venus souhaiter la bonne fête à nos frères musulmans qui pendant un mois ont mis Dieu devant. Nous demandons à Dieu d’exaucer les vœux de tout un chacun. Puisse Dieu nous aider à toujours vivre dans la paix et l’entente, parque nous sommes tous pareils, et c’est sur Dieu que nous comptons tous. Catholiques, protestants, adeptes de la religion traditionnelle, musulmans, nous prions tous le même Dieu. Ensemble en le priant, nous sommes sûrs, d’être exaucés et vivre dans la justice et dans la paix », a dit l’évêque auxiliaire ».

La paix, encore et toujours

Actualité oblige, le célébrant a présenté ses condoléances au nom de toute la communauté musulmanes aux familles des disparus du crash d’Air Algérie.

Sujet incontournable ces dernières années à l’occasion de toute fête, la paix au Burkina. Cette année encore la tradition a été respectée. Pendant de longues minutes Aboukabar Kassoum Sana a appelé les dirigeants, les hommes politiques à tout faire pour éviter le pire au Burkina Faso. En les suppliant, il leur a demandé de prendre exemple sur certains pays déchirés par les génocides ou des guerres.

Morceau choisi : « Nous demandons aux partis politiques d’avoir la crainte de Dieu. Ayez la crainte de vos ancêtres, de vos pères et travailler à ce qu’on ait la paix. Dans beaucoup de pays, il y a eu des troubles. Vous avez voyagé et vous avez certainement vu le musée où sont entreposés les crânes des victimes du génocide au Rwanda. C’est à la télé que nous avons vu mais le président du Faso, le président de l’assemblée nationale, ainsi que les ministres ont visité ce musée et ont vu. Faites l’effort pour que les crânes des populations de ce pays ne soient pas exposés un jour pour que les gens viennent regarder. Au nom du respect pour le pays, du respect pour les chefs coutumiers, nous ne voulons pas vivre cette situation s’il vous plaît. Nous ne voulons pas montrer au monde ces images dans notre pays », a plaidé le grand imam.

Il a par ailleurs pris l’exemple de certains pays voisins qui connaissent ou ont connu des situations de guerre avec pour résultats des vieux, vieilles, enfants et femmes tués ou dépouillés, pour dire que cela devrait interpeller les autorités nationales de tout faire pour préserver la paix et la stabilité au pays des « hommes intègres », « Si le pays est en paix, c’est grâce à vous, s’il est détruit, c’est aussi à cause de vous et soyez sûrs qu’en retour, Dieu vous le rendra », a conclu Aboubakar Kassoum Sana après avoir proféré des paroles de bénédictions sur les fidèles musulmans, le Burkina, et souhaité que Dieu rende l’islam plus fort.

Tiga Cheick Sawadogo
Photos : Bonaventure Paré
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