Le mot d’ordre de grève du syndicat national des travailleurs de l’information et de la communication (Synatic) a été suivi à Bobo-Dioulasso par des militants et sympathisants dudit syndicat. Malgré le rassemblement à la bourse du travail, ce mercredi 16 pendant juillet 2014, le service minimum était assuré. Le syndicat pense déjà à une autre option si toutefois ses revendications ne sont pas satisfaites.
« Conformément au mot d’ordre de grève nationale, le Synatic invite l’ensemble des travailleurs à observer un arrêt total de travail du 15 à 00h jusqu’au 16 juillet à 24heures. L’objectif principal étant de réclamer le statut particulier, le retour de nos camarades affectés, l’arrêt des intimidations et la reconstitution des carrières ». C’est l’écriteau que l’on pouvait lire sur l’un des tableaux de note à la direction régionale de la RTB2/Hauts-Bassins dans la matinée du mercredi 16 juillet. Un arrêt total qui visiblement n’était pas observé puisque des agents et des responsables assuraient le service minimum. « Nous n’avons pas totalement arrêté le service. L’antenne a été ouverte dès 6 h. Le journal parlé en français et en dioula ont été présenté », indique un des responsables. Avant d’ajouter qu’une équipe est aussi sur le terrain pour un reportage. Assis sur des bancs, des agents échangeaient, en attendant de rejoindre la bourse du travail, lieu du rassemblement.
Au niveau des Editions Sidwaya, seuls quelques stagiaires étaient présents à la rédaction. Le directeur régional, le rédacteur en chef et d’autres administratifs s’occupaient dans leur bureau. Du côté de la bourse de travail, quelque vingtaine d’agents avaient répondu à l’appel. Et pourquoi ? Le secrétaire général du Synatic/Hauts-Bassins d’informer : « Beaucoup ne sont pas au service, mais ils ne sont pas non plus avec nous à la bourse du travail. C’est dire que les intimidations sont une réalité. Mais nous allons continuer la lutte jusqu’à ce qu’on écoute ». A l’entendre, les autorités de tutelles semblent ne pas les prendre au sérieux foulant au pied leur préoccupation.
Le Synatic/Hauts-Bassins se dit déterminé à poursuivre la lutte, à en croire Paul Ouédraogo, membre du bureau, qui soutient que les sit-in et grèves sont des alertes pour permettre au ministère de tutelle de prendre ses responsabilités. « Nous n’allons donc pas arrêter tant que nous ne serions pas satisfaits. A l’issue de ces 24heures de grèves, si nous n’avons de pas de réponses convaincantes et conséquentes, nous allons prendre nos responsabilités », dit-il. Une semaine de grève au cours de laquelle, il n’y aura pas de publication, ni de diffusion dans les médias publics. Le blocage des centres émetteurs n’est pas exclu dans les prochaines sorties. Car souligne Paul Ouédraogo : « Nous avons l’impression que la situation est tout comme un bras de fer entre le Synatic et les autorités en charge de la Communication. Nous allons cependant l’assumer quoi qu’il arrive et quoi qu’il advienne ».
Bassératou KINDO
Pour le Faso.net
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