Ce mercredi 16 juillet était jour de grève au niveau des médias d’Etat. A l’appel du Syndicat Autonome des Travailleurs de l’Information et de la Culture (SYNATIC), certains hommes de média du public ont délaissé plumes et autres enregistreurs pour se retrouver à la bourse du travail. A l’heure du bilan, nous avons tendu notre micro à Justin Coulibaly, il est le Secrétaire Général du syndicat.
Lefaso.net : Pourquoi le SYNATIC a appelé à la grève aujourd’hui ?
Justin Coulibaly : Il y a d’abord l’arrêt des intimidations et de l’immixtion dans le traitement de l’information par les journalistes. La question de notre statut particulier. Il faut un statut particulier aux journalistes par rapport au traitement qu’ils subissent. Nous pensons que si les policiers ont eu- et nous sommes heureux pour eux, il n’y a pas de raison que nous on ne l’ait pas. On est heureux pour les policiers, on est heureux pour les greffiers, on est heureux pour les GSP (NDLR : Gardes de Sécurité Pénitentiaire). Mais pourquoi pas nous ? Il y a aussi la question de la reconstitution des carrières des agents.
Lefaso.net : Que retenir de la grève à l’heure du bilan ?
Justin Coulibaly : Il faut retenir que la grève a été largement suivie au niveau des médias d’Etat. Une très bonne participation à la Télévision nationale et à la radio nationale, 100% à la Radio RTB2 Centre, moyenne participation aux éditions Sidwaya, 100% à la Rédaction de la Web diffusion. Au niveau des régions il faut dire qu’il y a eu une très bonne participation à Gaoua et à Bobo Dioulasso, 100% à Fada Ngourma et Dori. C’est à Dédougou que ça n’a pas donné. Il faut dire que dans l’ensemble la grève a été largement suivie et vous avez dû le ressentir au niveau du contenu de ces médias d’Etat.
Lefaso.net : Au cours de la conférence de presse bilan vous avez aussi fait cas de certains agents qui auraient tout fait pour saboter votre mot d’ordre, qu’en est- il ?
Justin Coulibaly : Bien sûr, les différents directeurs, comme ils sont venus pour cela, ils vont tout faire pour démobiliser. Effectivement il y a en qui ont dormi dans les Directions des médias pour voir comment les choses vont se passer. Et il y a eu une pression de certains directeurs et même de certains journalistes de service pour saboter la grève. Mais nous allons faire le point, revenir là- dessus parce que tu peux ne pas aller en grève avec nous mais nous n’accepterons jamais les actions de sabotage.
Lefaso.net : Après la grève d’aujourd’hui, quelle est la prochaine étape ?
Justin Coulibaly : Il faut d’abord tirer les leçons. Le bureau va se retrouver pour tirer les leçons et voir, observer. Si on nous appelle pour le dialogue on y va, nous ne sommes pas un syndicat va- t- en guerre. Sinon à la base vous avez suivi, la mobilisation est forte. Les gens estiment qu’à la limite, l’attitude du gouvernement commence à friser le mépris. Et de ce point de vue il faut agir. Eh bien ! Les gens vont agir. Voilà.
Propos recueillis par Samuel Somda
Lefaso.net
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