Actualités :: Lutte contre le tabagisme : l’ONG ACONTA renforce les capacités des (...)

Le tabagisme se révèle être aujourd’hui le plus grave des problèmes de santé publique dans le monde. Pour mieux contrer ce fléau dans notre pays, l’ONG Afrique contre le tabac (ACONTA) multiplie les stratégies en appelant les Organisations de la société civile (OSC) à une forte mobilisation antitabac. C’est ainsi qu’elle a organisé un atelier de renforcement des capacités organisationnelles des OSC pour plus de succès dans la lutte engagée contre le tabagisme. C’était le 17 janvier 2013 à Ouagadougou.

Pour le Dr Souleymane Ly, président de l’ONG ACONTA, en plus des innombrables dégâts sanitaires, le tabagisme a des répercussions déplorables sur le plan économique en termes surtout de baisse de la productivité due entre autres à la maladie, à l’incapacité, au décès prématuré. Le tabagisme cause la mort d’environ 600 personnes par an au Burkina, a relevé Dr Ly. Et de préciser que « le tabagisme tue plus que le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose réunies ». Le comble, c’est « qu’on retrouve cinq fois plus de fumeurs chez les pauvres ». Pour lui en effet, « il y a un lien étroit entre le tabagisme et la pauvreté ». « On fume parce qu’on est pauvre, et on est pauvre parce qu’on fume », a-t-il expliqué. Or, « chaque cigarette réduit la vie de 11 mn ».

Relativement à la nature de la lutte contre ce fléau, Dr Ly dira que c’est une lutte complexe car elle s’attaque à un problème transversal, pluridisciplinaire et multisectoriel. De plus, elle ne bénéficie pas encore dans notre pays de ressources techniques et financières suffisantes. C’est pourquoi, les participants à l’atelier du jour, après avoir reçu de plus amples connaissances sur le tabac et ses conséquences, ont été invités à réfléchir aux meilleures stratégies aussi bien de conduite de la lutte, que de mobilisation des ressources financières et techniques conséquentes.

Déjà, note Dr Ly, la volonté politique à travers notamment l’effectivité de la loi antitabac du 25 novembre 2010 et de ses trois décrets d’application du 24 octobre 2011, existe dans notre pays. Mais ces textes ne sont pas encore suffisamment connus, encore moins appliqués. Parmi ces décrets, celui portant définition des lieux publics et transports en commun où il est interdit de fumer, mérite d’être largement diffusé. Ce décret dont le non-respect expose à une sanction contraventionnelle interdit en effet, de fumer entre autres dans les enceintes des banques, des institutions financières, des aéroports, des hôtels, des piscines, dans les lieux de distraction, de spectacle, dans les restaurants, cafétérias, bars, gares routières et ferroviaires, discothèques, boîtes de nuits, cinémas, théâtres, musées. « La fumée du tabac reste toxique dans un milieu clos durant une semaine », a lancé Dr Ly pour justifier le bien-fondé de la protection des lieux publics et les transports en commun. C’est pourquoi, le président de l’ONG ACONTA invite les OSC à plus de mobilisation de façon constante, en particulier dans la sensibilisation.

Le véritable obstacle actuellement, c’est l’insuffisance de ressources financières ; en convient Mme Salimata Ki, coordinatrice de l’Union des associations contre le tabac dans notre pays. Elle relève au passage la création par la loi antitabac d’un fonds pour soutenir la lutte contre le tabagisme. Mais, ce fonds n’est pas renfloué, regrette-t-elle.

Il importe donc de réfléchir à l’identification et à la mobilisation d’autres sources de financements au niveau national et international, par le moyen notamment de plaidoyers sous la houlette du ministère de la santé qui s’est jusque-là montré disponible, à en croire les meneurs en chef du combat contre le tabagisme dans notre pays. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les recommandations élaborées à l’issue des travaux de l’atelier visent particulièrement à explorer les pistes de financements de la lutte.

Fulbert Paré (stagiaire)

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