Ouvert dans la matinée du jeudi 15 novembre 2012, le procès de l’affaire dite de Passakongo a connu son épilogue, le vendredi 16 novembre 2012 aux environs de 22 heures 30 minutes.
Débuté dans la matinée du jeudi 15 novembre 2012, c’est le lendemain vendredi que le verdict du procès des présumés coupables dans l’affaire dite de Passakongo a été rendu public. Sur les 68 prévenus, 64 se sont présentés à la barre pour répondre des faits de dégradation aggravée des biens mobiliers et immobiliers, d’abattage d’animaux sans nécessité, de menace sous condition, d’incitation à commettre des infractions, de dévastation volontaire de semis, et de coups et blessures volontaires. Des peines d’emprisonnement de six mois assorties de sursis à dix huit mois de prison fermes et des amendes de 150 000 FCFA ont été prononcées en première instance par le Tribunal de grande instance de Dédougou, contre ceux déclarés coupables à l’issue de ce procès.
C’est ainsi que Foadé Konaté écope de la plus lourde peine de dix huit mois fermes et une amende de 150 000 FCFA avec un mandat d’arrêt puisqu’absent au procès. Il est suivi de Bombiri Bouakuy, de Konaté Zinta et de Justin Coulibaly, condamnés chacun d’une peine d’emprisonnement de douze mois fermes. Ensuite, six des prévenus déclarés coupables des faits ont été condamnés à leur tour à six mois fermes chacun. Onze prévenus ont écopé de trois mois fermes, et vingt-deux s’en sortent avec six mois d’emprisonnement assortis de sursis. Quinze autres des présumés coupables ont été relaxés des fins des poursuites de dégradation volontaire aggravée de biens mobiliers et immobiliers, et un autre relaxé des faits de dévastation de semis et de coups et blessures volontaires au bénéfice du doute. Le sort de 9 autres prévenus sera connu ultérieurement car ce pour quoi ils sont initialement poursuivis a été requalifié en dégradation volontaire aggravée de biens mobiliers et immobiliers.
Enfin, les coupables de cette crise intercommunautaire éclatée les 16 et 17 avril 2012 à Passakongo ont été condamnés solidairement à payer une somme de plus de 30 000 000 FCFA aux victimes dont leur constitution de partie civile a été reçue par le tribunal. Par contre, tous les prévenus ont été relaxés des fins de poursuite d’abattage d’animaux sans nécessité, de menace sous condition et d’incitation à commettre des infractions. Ce procès fait suite au conflit foncier ayant opposé le 17 avril 2012, les communautés (Bwaba et Peulh) de Passakongo, un village situé à une dizaine de kilomètres au Nord de Dédougou, dans la Boucle du Mouhoun. Ce conflit s’est transformé en chasse aux sorcières avec l’incendie du quartier des Peulhs.
Kamélé FAYAMA (Faygracias@yahoo.fr)
Sidwaya
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