Depuis le lundi 16 janvier 2012, Boulsa, chef-lieu de la province du Namentenga, connaît une certaine agitation sociale. A l’origine de cette poussée de fièvre, une attaque à main armée survenue la veille sur l’axe Boulsa-Dargo. Les forces de sécurité auraient alors entrepris une véritable battue pour retrouver les délinquants, même à l’intérieur des concessions. C’est dans ces circonstances que le commandant de brigade de gendarmerie, Souleymane Sawadogo, aurait administré une gifle à l’élève Diallo Yoro du lycée provincial qui n’aurait pas été réceptif à ses questions.
Le lendemain, le garçon, qui se plaint de douleurs à la tête et à l’épaule, est conduit par ses parents à l’infirmerie et les autorités politico-administratives entreprennent de désamorcer la bombe en prenant en charge les soins et présentant des excuses à la famille.
Les excuses semblaient avoir été acceptées quand, le mardi 17 dans l’après-midi, une délégation d’élèves demanda à rencontrer le haut-commissaire, Pierre Emmanuel Ouédraogo, pour poser deux doléances :
l’évacuation de leur camarade dans un Centre hospitalier régional pour y subir des examens plus poussés ;
l’organisation d’une marche de protestation le lendemain.
Selon nos informations, sur le premier point, le haut-commissaire aurait tout de suite marqué son accord et hier même l’élève a pu se rendre à Kaya aux frais de l’administration. Pour ce qui est de la manifestation par contre, elle aurait été déconseillée pour éviter qu’un tel rassemblement ne dégénère.
Visiblement, l’appel de l’autorité n’a pas été entendu puisque les scolaires ont bravé l’interdit pour battre le pavé hier matin mais, dit-on, dans le calme et la discipline. C’est en tout cas ce qu’on nous a laissé entendre hier en milieu de journée.
La Rédaction
L’Observateur Paalga
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