Actualités :: Dédougou : Les enseignants du secondaire craignent pour leur sécurité

Les professeurs des lycées et collèges de la ville de Dédougou disent être préoccupés par leur sécurité depuis que les élèves ont décidé de perturber la rencontre du ministre des Enseignements secondaire et supérieur avec les représentants du personnel administratif et enseignant de la région.

Réunis en assemblée générale le vendredi 6 janvier 2012, ces pédagogues ont décidé d’observer un mouvement sous forme de sit-in en vu d’interpeller l’autorité locale sur la question.
On se rappelle que le 5 décembre 2011, les scolaires de la ville de Dédougou avaient commencé à perturber les cours sans aucun motif. C’est dans cette atmosphère tendue que le ministre des Enseignements secondaire et supérieur, Albert Ouédraogo est appelé à effectuer une sortie dans la cité. L’objectif de cette mission étant de procéder à la pose de la première pierre de l’Université polytechnique de Dédougou.

En marge de cet important événement, le ministre initie des rencontres d’échanges avec les différents acteurs de l’éducation. Elèves, parents d’élèves, corps professoral, personnel administratif, tous sont concernés par les échanges du ministre Albert Ouédraogo. Malheureusement, ces consultations seront de courte durée. Pendant que le ministre recevait ses invités dans une salle de classe au lycée Municipal de Dédougou, un groupe d’élèves supposé être en désaccord à ce qu’on dit avec certains propos du ministre, se livrent à un jet de pierres sur le toit de la salle. Pour raison de sécurité, la garde rapprochée du MESS autorise la suspension de la rencontre et le ministre et ses invités sont soustraits des lieux. Depuis lors, c’est la psychose dans les rangs des enseignants de la cité de Bankuy qui disent craindre pour leur sécurité notamment pendant les jours de classe.

Aucune précision concernant la date du déroulement du sit-in n’a pu être donnée par le corps professoral au cours de cette deuxième assemblée générale. Mais une chose est sûre, le mouvement se tiendra avant la fin du second trimestre car les différents syndicats tiennent résolument à interpeller l’autorité sur cette forme d’insécurité qui dit-on, gagne du terrain au sein des établissements secondaires de la place. Une telle démarche vise également à mettre fin aux nombreuses dérives régulièrement constatées dans le milieu éducatif et qui selon les enseignants mettent en péril la qualité du système éducatif. Mais en attendant le sit-in, les enseignants du secondaire comptent initier d’autres actions à travers des rencontres de sensibilisation respectivement avec les autorités locales, les chefs d’établissements, les parents d’élèves et les élèves afin d’expliquer le rôle et la place de chaque acteur dans la mise en œuvre du système éducatif.

La mise en garde des syndicats

Un autre point non moins important qui a fait l’objet de consensus au cours de cette Assemblée générale est la question du taux horaire de vacation dans les établissements privés. On se souvient que cette situation qui avait fait l’objet de grève le 17 octobre 2011 par les enseignants vacataires de la ville de Bobo-Dioulasso avait nécessité l’intervention du ministre Albert Ouédraogo. Les négociations avaient abouti le 4 novembre 2011 à la signature d’un protocole d’accord entre les protagonistes que sont les fondateurs et les enseignants vacataires. Je cite : « A compter du 1er octobre 2011, les établissements ayant une scolarité entre 50 000 F CFA et 75 000 F s’engagent à payer 2 500 F l’heure de vacation aux professeurs de collèges et assimilés et 2 700 F l’heure de vacation aux professeurs des lycées et collèges et assimilés.

Ceux ayant une scolarité supérieure à 75 000 F auront à payer 2 700 F l’heure de vacation aux professeurs de collèges et assimilés et 3000F l’heure de vacation aux professeurs des lycées et collèges et assimilés. A partir de 2012, les premiers cités devront payer 2 800 F l’heure de vacation aux professeurs de collèges et assimilés et 3 000 F l’heure pour les professeurs des lycées et collèges et assimilés. Ceux dont la scolarité excèdent 75000F, devront payer aux professeurs des classes de 6e à la troisième, 3 300 F l’heure de vacation et 3 500 F aux professeurs des classes de la seconde à la terminale ». Les syndicats des enseignants souhaitent que cette mesure se généralise à l’ensemble des établissements privés du Burkina notamment aux établissements privés de la ville de Dédougou.

Ils disent rester aux aguets en attendant les conclusions de la rencontre nationale des chefs d’établissements prévue pour se dérouler le 15 janvier prochain. Les syndicats promettent d’aller en grève si toutefois les conclusions de cette rencontre s’avéraient infructueuses.

Ousmane TRAORE

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