Le ministère des Enseignements secondaire et supérieur (MESS) est en campagne depuis le 23 décembre 2011 pour la limitation du redoublement au niveau du post-primaire et du secondaire. L’objectif est d’affiner les stratégies qui seront mises en œuvre en ce qui concerne la formation et l’encadrement des enseignants, l’environnement de l’école, etc.
Un chiffre pas très heureux. 25,3%, c’est le pourcentage de redoublement de l’année 2010-2011. Un chiffre révélateur des contre-performances du système éducatif. Comment limiter les dégâts ? Un arrêté conjoint a été pris en 2009 par les ministères en charge de l’Education nationale pour réglementer le redoublement au post- primaire et au secondaire. Pour le secondaire, il n’est pas question de passage automatique des élèves. C’est pourquoi, le MESS a décidé d’initier cette campagne de sensibilisation pour permettre aux différents acteurs de réfléchir sur les stratégies. Selon le directeur général des inspections et de la formation des personnels de l’éducation (DGIPE), François Souilli, la même concertation devrait avoir lieu dans les 13 régions du Burkina pour poser tous les problèmes de fond.
D’ores et déjà, les stratégies dégagées concernent notamment la formation et l’encadrement des enseignants, l’inventaire des méthodes pouvant permettre un meilleur apprentissage (pédagogie de groupe, remédiation, l’enseignement différencié en fonction des difficultés des élèves). Le MESS espère, à travers cette campagne, recueillir les préoccupations des différents acteurs du monde éducatif afin d’asseoir les bases d’une éducation de qualité. Pour le DGIFPE, chacun doit jouer son rôle, les enseignants comme les parents. Or à ce niveau, ça coince parce que souvent ils ne sont pas attentifs au travail des enfants. Il faut donc une synergie d’actions pour minimiser au fur et à mesure les contre-performances du système éducatif.
Dayang-ne-Wendé P. SILGA
Le Pays
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