Le Groupement d’instruction des forces armées (GIFA) a procédé à la présentation de 987 jeunes militaires au drapeau, le jeudi 15 décembre 2011 à Bobo-Dioulasso. La cérémonie a eu lieu au Camp Ouezzin-Coulibaly, en présence des autorités politiques, administratives et de la hiérarchie militaire.
« Vous êtes les premiers jeunes soldats à intégrer les rangs des forces armées nationales, après les récentes mutineries. Vous êtes le symbole du renouveau de notre armée. Vous devez être des exemples, ramener la confiance, l’estime entre les civils et militaires ? ; vous devez être source de fierté nationale ». C’est en ces termes que le chef d’état-major général des armées, Honoré Nabéré Traoré, s’est adressé aux appelés de la classe 2010. Remise d’épaulettes, récitation de l’éthique des soldats burkinabè, chant de la promotion et défilé des troupes, ont marqué cette cérémonie de sortie officielle des jeunes recrues.
Et cela en présence des autorités politiques, administratives, de la hiérarchie militaire, des parents et amis des éléments du contingent 2010. Pour Honoré Nabéré Traoré, l’armée burkinabè est au service de la Nation. De ce fait, a-t-il expliqué, sa mission est d’assurer par la force des armes, la défense de la patrie et de ses intérêts. De la sorte, « ?le soldat est un détenteur de la responsabilité au nom de la Nation. Il peut infliger la destruction et la mort, au risque de sa vie, dans le respect des lois de la République, du droit international et des usages de la guerre ? », a souligné le chef d’état-major général de l’armée. Le chef de bataillon, commandant du GIFA, Adam Néré, a également donné des conseils aux soldats.?« ?La fin de votre formation marque le début de votre carrière militaire qui est exigeante.
Elle demande sacrifice, loyauté à l’endroit de l’armée et la Nation tout entière ? », a- t-il déclaré. Selon lui, le parcours des jeunes soldats sera semé d’embuches, si le métier des armes n’a pas été choisi par vocation. Pour ce faire, il a demandé aux militaires de la classe 2010 d’aimer leur métier et tous ceux qu’ils devront protéger et défendre. La cérémonie a été également l’opportunité pour le responsable du GIFA, d’émettre des doléances et des suggestions au chef d’état-major général des Armées. Il s’agit du renforcement des capacités du corps en dortoirs, en blocs sanitaires et en moyens roulants. Le chef de bataillon, Néré, a aussi souhaité qu’il y ait une solution au problème juridique du centre d’instruction temporaire de Bama, ce qui améliorera les conditions de formation.?« ?Le renforcement en cadres permanents qualifiés en remplacement du système de cadres détachés serait salutaire ? », a-t-il ajouté.
En marge de la présentation au drapeau des nouveaux soldats, le public a assisté à des sauts para et à un match de football au stade Wobi, dans la soirée du 15 décembre. Ce match a opposé l’équipe de la garnison à celle de la commune de Bobo-Dioulasso. C’est la commune de Bobo qui a pris le dessus sur les militaires, par un score de 2 buts à 0. En ce qui concerne la rencontre entre les jeunes soldats avec la hiérarchie militaire, selon le chef d’état-major de l’armée de terre, le colonel-major Oumarou Sadou, elle est traditionnelle, après la présentation au drapeau des jeunes militaires. Il a expliqué que c’est une occasion de contact direct avec les premiers responsables de l’armée pour informer les soldats, et les orienter par rapport à leur comportement.
Ainsi, « nous allons insister sur certaines valeurs bafouées pendant la mutinerie. Nous allons rappeler les règles du jeu, car il ne suffit pas de venir dans l’armée pour modifier les règles. Quand on est engagé, il faut respecter les règles ? », a martelé M. Sadou.
Evariste YODA et Hélène Kadio (Stagiaire)
Sidwaya
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