Actualités :: Lévée de l’immunité parlementaire : "De simples présomptions ne suffisent pas » (...)

Alors que la justice entend le poursuivre pour trahison et atteinte à la défense nationale dans le cadre des accusations de la Mauritanie et de la Côte d’Ivoire contre le Burkina Faso, Hermann Yaméogo a donné le 8 octobre 2004 une conférence de presse au cours de laquelle il assure ne pas être concerné par cette affaire qui défraie actuellement la chronique.

La Côte d’Ivoire et la Mauritanie accusent depuis un certain temps le Burkina Faso d’abriter et d’entraîner des éléments armés en vue de déstabiliser ces pays. Naturellement, le Burkina dément cette information. Mais en fin septembre, l’affaire prend de l’ampleur et une autre tournure. Ouagadougou accuse à son tour Hermann de livrer des informations subversives aux autorités d’Abidjan et de Nouakchott.

Et comme on le sait déjà, dans le cadre de cette affaire, un proche parent d’Hermann, Noël Yaméogo, est aux arrêts à la Sûreté nationale. Pour la justice, on ne peut boucler ce dossier sans entendre Hermann. C’est la raison pour laquelle elle s’active à ce qu’on lève l’immunité parlementaire de ce dernier afin dqu’il soit poursuivi, sans doute comme l’est déjà Noël, pour trahison et atteinte à la défense nationale.

En invitant alors la presse pour donner son son de cloche, Hermann Yaméogo a déclaré que cette affaire est un dossier, « un feuilleton qui va battre le record de Luz Clarita, ce feuilleton qui mobilise beaucoup de monde à 13h35 sur la télévision nationale ».

Cette conférence de presse a porté sur trois points. Le premier est relatif à un projet d’assassinat sur la personne d’Hermann, assassinat planifié par le président Laurent Gbagbo. C’est l’information que le ministre Bassolet de la Sécurité aurait donnée à une délégation de l’opposition au cours d’une audience. Il semblerait que le ministre aurait dit son incapacité à assurer la sécurité d’Hermann. Ce dernier a alors saisi le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) d’Halidou Ouédraogo par une lettre officielle (cf. L’Observateur Paalga, rubrique Une lettre pour Laye du vendredi dernier).

Le président de l’UNDD qui prend cette information au sérieux avoue cependant ne rien y comprendre car « je ne suis en rien mêlé dans le conflit qui oppose Blaise à Gbagbo ». Le deuxième point a porté sur ce que Hermann appelle son « prétendu voyage en Mauritanie » et sur la question de la levée de son immunité parlementaire. Il s’est dit serein sur ces aspects car « lors de mon voyage en Côte d’Ivoire et en Guinée, je n’ai pas été en Mauritanie. J’ai une profusion de preuves qui attestent que j’étais à Conakry au moment où les autorités de Ouagadougou affirmaient que j’étais en Mauritanie. A ce jour, il n’y a aucun élément de nature à ébranler ma sérénité ».

Le fils de Maurice est persuadé que cette affaire contre lui est un pétard mouillé, un échafaudage qui tombe comme des châteaux de cartes. Quant à la question de la levée de son immunité parlementaire, il se dit tout aussi tranquille. « Pour formuler une requête dans ce sens, il faut que la plainte soit sérieuse. La doctrine en la matière est très stricte et n’est pas basée sur des présomptions. On a saisi mon passeport et durant trois heures j’ai été retenu à l’aéroport de Ouagadougou. Ce sont déjà des vices de forme. Je suis d’accord qu’on investigue pour voir si je suis allé en Mauritanie. Mais est-ce que le pouvoir est prêt à accepter qu’on vérifie s’il y a des rebelles au Burkina ? C’est là la question ».

Dans le dernier point de la rencontre, Hermann a annoncé la tenue prochaine d’un « grand meeting de dénonciation de la présence des rebelles au Burkina ». Ce meeting est prévu pour le 17 octobre 2004 à Ouagadougou. Pour finir, le président de l’UNDD a confié à la presse qu’il bénéficie du soutien des partis de l’opposition. « J’ai même reçu un coup de fil d’un soi-disant chef de file de l’opposition », entendez-là, Me Gilbert Ouédraogo. « Je l’en remercie ».

L’Observateur Paalga

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