Une partie du matériel militaire et civil volé lors des récentes mutineries dans les garnisons de Ouagadougou a été, après enquête, retrouvée et présentée à la presse, ce mardi 14 juin 2011, au camp « Paspanga » de la gendarmerie nationale.
Lors des dernières manifestations de militaires ayant secoué la capitale du Faso, les mutins n’ont pas fait dans le détail, s’appropriant illégalement de nombreux biens. En plus de nombreuses fournitures militaires, comme des AK-47, des poignards de combat, des gilets pare-balles, du matériel de couchage et de campement (lits de camp, matelas, sacs à dos, etc.), des casques ou encore des treillis, la gendarmerie a mis la main sur des objets disparates : des frigos, des produits de première nécessité (du lait en poudre, du riz, du sucre, de l’huile, de la pâte alimentaire,etc.), des vélos d’enfant, un sabre de cérémonie, …
Ces « trésors », spoliés par les mutins, proviennent majoritairement de camps militaires, mais également des commerces pillés et de certaines habitations cambriolées. Alors que notre équipe s’apprêtait à quitter le camp Paspanga hier 14 juin 2011 aux environs de 17 heures, une nouvelle cargaison de matériels volés – une benne pick-up pleine de chaussures militaires et diverses fournitures - est arrivée sur les lieux, prouvant que les opérations de recherche sont loin d’être terminées. La plupart des marchandises saisies l’ont été dans l’enceinte du camp Sangoulé Lamizana, à Gounghin. Des domiciles privés ont également été perquisitionnés.
L’opération ayant permis ce joli coup de filet, a été menée par la gendarmerie nationale, conjointement avec le Régiment de la sécurité présidentielle (RSP). « Tout a été saisi dans le cadre d’une opération visant à retrouver, rechercher, les matériels militaires et civils volés pendant les mutineries entamées en mars 2011 », a déclaré le colonel Coulibaly Tuandaba, commandant de la troisième région de gendarmerie. Pour la poursuite de l’opération, le colonel lance un appel à la population, lui demandant de fournir aux autorités compétentes, tous les éléments en sa possession pouvant faire avancer l’enquête. Il invite les citoyens à braver la peur des représailles et à appeler, en cas d’informations utiles, les numéros verts suivants : le 80 00 11 45 ou le 1010.
Lassané YAMEOGO et Jérémie MERCIER
Sidwaya
Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 36708