Actualités :: La campagne de déstabilisation de Ould Taya

A la surprise générale et à quelques semaines du Sommet extraordinaire des chefs d’Etat de l’Union africaine sur l’emploi et la lutte contre la pauvreté, le pouvoir mauritanien du président Ould Taya accusait le Burkina et la Libye de comploter contre la sécurité et la stabilité de la Mauritanie. Malgré les démentis de Ouagadougou et de Tripoli, les autorités de Nouakchott, à intervalles réguliers, renouvellent leurs accusations.

Elles viennent de franchir un pas supplémentaire en affirmant sur les ondes de radios étrangères que des "comploteurs" mauritaniens s’entraînent dans les garnisons de Pô (Sud-Est) et de Dédougou (Ouest).

Nombre de Burkinabè se sont demandé ce que peut chercher leur pays dans ce désert à plusieurs milliers de kilomètres de leurs frontières. Ils se sont aussi posé des questions sur les moyens logistiques, militaires, financiers dont dispose leur Etat pour une telle aventure. Les Burkinabè constatent que malgré tout, les Mauritaniens continuent à accuser au point de se demander maintenant comment tout cela va se terminer. C’est à une campagne d’intoxication et de déstabilisation que se livre Nouakchott

Au rythme où vont les choses, on ne peut s’empêcher de poser ces questions : que veut réellement le pouvoir contesté, raciste et esclavagiste de Ould Taya ? Les autorités burkinabè continueraient-elles avec ce jeu de ping-pong qui consiste à réfuter sans succès, les accusations persistantes de Ould Taya à la tête d’un régime isolé, et régulièrement accusé de violations des droits de l’Homme ?

La stratégie du régime mauritanien est celle d’un régime paniqué, aux abois, qui crie au loup alors que le loup est chez lui-même. Cette méthode qui consiste à accuser d’abord, pour demander ensuite, des explications est bien connue du pouvoir mauritanien. A la tête de la Mauritanie depuis près de vingt (20) ans après un coup de force, le président Ould Taya vit dans la hantise des complots : quinze tentatives réelles ou supposées de coups d’Etat sont la preuve que ce pouvoir n’a pas de base réelle pour ne pas dire qu’il est sans légitimité. Dès lors, on peut comprendre que ce régime anti-noir, tortionnaire voit partout des comploteurs : hier, c’étaient l’Irak, le Sénégal, la France, la Libye, l’Arabie Saoudite, Israël, le Burkina Faso étant le dernier accusé parce qu’abritant des "putschistes", selon le régime mauritanien.

En réalité, le Burkina Faso est victime d’une fausse et mauvaise réputation de "déstabilisateur". Profitant d’une situation conjoncturelle en Côte d’Ivoire dans laquelle d’aucuns voient la main du Burkina, le pouvoir mauritanien a cru en tirer profit en jetant délibérément, gratuitement, des accusations contre Ouagadougou. Depuis ces derniers temps, il parcourt les capitales africaines dont un des traits communs, est leur hostilité au régime burkinabè.

Aux premières heures des accusations publiques de Ould Taya, la presse burkinabè de manière particulière avait déploré la manière pour le moins opaque dont le litige avec Nouakchott était réglé. Cette accusation, une de plus, a pour objectif premier de ternir l’image et la réputation du Burkina Faso et partant de l’isoler et de le déstabiliser. Un pays d’accueil, une destination des immigrants d’Afrique noire en général qui, chaque jour que Dieu fait, accueille dans sa capitale, Ouagadougou, réunions internationales sur réunions internationales.

Dans deux mois, la capitale burkinabè abritera le Sommet des chefs d’Etat de la Francophonie. En cherchant à internationaliser un conflit interne, Nouakchott choisit ses moments pour se faire entendre et nuire. Il ne lui plairait pas de voir le Sommet de la Francophonie saboté comme il ne lui a pas plus que le Sommet sur l’emploi et la lutte contre la pauvreté ait été un succès.

Il est temps que les autorités burkinabè sortent de leur silence souvent incompréhensible pour en finir avec ces affaires d’accusations, ces calomnies à la réputation du pays. Et cela en saisissant officiellement des instances, au besoin internationales pour établir définitivement la vérité et imposer une conduite à tenir à tous. Ces instances devraient avoir suffisamment d’autorité pour dissuader les uns et les autres dans leurs desseins de nuisance. Comme c’est actuellement le cas des autorités mauritaniennes.

Bessia BABOUE
Sidwaya

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