Le siège des Editions ’’Le Pays’’ a reçu le 26 septembre 2010, la visite de Malik Sawadogo, un informaticien de la place. L’objectif de sa visite était, a-t-il confié, de porter à la connaissance de l’opinion publique, l’enlèvement de sa fille Kim Iris Fadilatou Sawadogo, par ses grands parents avec la complicité d’un coopérant belge.
C’est le 13 septembre 2010 aux environs de 13 heures que Kim Iris Fadilatou Sawadogo, âgée de 6 ans et demi, a été enlevée par un motocycliste pendant qu’elle jouait à la marelle avec ses camarades devant sa porte à Pissy au secteur 17 de Ouagadougou, a déclaré son père Malik Sawadogo. Selon ses affirmations, l’enlèvement de sa fille a été orchestré par ses grands parents avec la complicité d’un coopérant belge. Expliquant les probables raisons de l’enlèvement de sa fille, M. Sawadogo a soutenu que son ex-épouse, la mère de Kim Iris Fadilatou, lui avait demandé d’accorder une permission à sa fille pour qu’elle aille passer ses vacances en Belgique.
Il avait accepté sa demande et le séjour de sa fille en Belgique devait s’étendre sur la période de juillet-août de sorte qu’elle puisse revenir avant la rentrée scolaire. Elle doit faire le CP2 cette année. Mais pour des problèmes de visa, Kim n’a pas pu effectuer le voyage. C’est en fin août que ses grands parents ont signifié à son père qu’ils avaient enfin le visa pour amener sa fille en Belgique. Il se serait opposé à cela parce que la rentrée s’annonçait déjà. Mais ses ex-beaux parents lui auraient fait savoir que leur désir était que Kim aille fréquenter en Belgique. N’ayant pas discuté de cela au préalable, M. Sawadogo a émis un refus. Et depuis lors, ses ex-beaux parents nourrissaient le dessein de faire partir sa fille par tous les moyens.
Il a dit avoir saisi la justice et la gendarmerie après l’enlèvement de sa fille. Cependant, les recherches n’ont pas permis de la retrouver car ses grands parents l’avaient déjà emmenée au Niger où ils lui ont fait prendre un vol pour la Belgique. C’est le coopérant belge que la gendarmerie a interpellé, qui aurait fait ces confidences en reconnaissant sa part de complicité dans l’enlèvement de Kim. Il aurait été relâché parce que les responsables du consulat de l’ambassade de la Belgique au Burkina auraient déclaré qu’ils sont favorables à toute action pouvant permettre de ramener la fillette. M. Sawadogo a déclaré que la gendarmerie lui avait signifié qu’elle allait transmettre le dossier à la justice afin qu’elle délivre un document permettant à l’ambassade de la Belgique de faire venir sa fille.
Mais, à l’allure où vont les choses, il a le sentiment que l’affaire est en train d’être étouffée. ’’Le substitut du procureur du Faso, M. Lompo qui m’avait rassuré que dès qu’il aura le dossier, il allait donner 72 heures au Belge pour ramener ma fille, me tient un autre langage. Il n’a plus la même détermination. Il m’a dit que la politique s’en est mêlée, que l’avocat de mes ex-beaux parents est passé le voir et qu’il serait mieux d’enrôler le dossier afin que les auteurs de l’enlèvement soient jugés". M. Sawadogo se dit déterminé à prendre toutes les dispositions nécessaires pour que sa fille revienne car cela fait 4 ans que sa nouvelle épouse et lui s’occupent de celle-ci, une filette que sa mère biologique aurait abandonnée à l’âge de 2 ans.
Dabadi ZOUMBARA
Le Pays
