Décédé le dimanche 2 mai 2010 à Ouagadougou des suites d’une longue maladie, le Rassam Naaba Koutou du Yatenga a été inhumé le lendemain 3 mai à son domicile au secteur 7 de Ouahigouya. C’était en présence des autorités administratives, politiques et religieuses, ainsi que des parents, amis et connaissances.
La nouvelle s’est répandue très tôt dans la matinée du lundi 3 mai à travers un long communiqué diffusé sur les radios de la place pour annoncer le décès du Rassam-Naaba Koutou du Yatenga. Décédé le dimanche 2 mai dernier à Ouagadougou à la clinique Jean-Baptiste Ouédraogo, c’est tard dans la nuit que la dépouille mortelle est arrivée à Ouahigouya. Dès lors, la famille s’est mise à préparer son inhumation.
Dans la matinée, les autorités se sont mobilisées pour rendre un dernier hommage au Rassam-Naaba avant de le conduire à sa dernière demeure dans l’après-midi. Il a été inhumé à son domicile au secteur 7 de Ouahigouya. A notre arrivée, c’est une foule immense qui a envahi la cour familiale. Parents, fils et petits–fils venus d’horizons divers préparaient les obsèques. D’un côté, ce sont les imams des quartiers qui accueillaient ceux qui venaient pour les salutations. De l’autre, ce sont des chefs des villages et cantons avec à leur tête le Toogo Naaba Kougri, représentant le roi du Yatenga, qui attendaient la sortie du corps.
L’émotion était forte pendant les oraisons funèbres. Les orateurs ont reconnu les mérites de l’illustre disparu qui a joué un rôle important aux côtés des rois du Yatenga. Pour rappel, le défunt était un des successeurs de "Bangbatimbo". Il a régné pendant 26 ans à la tête du Rassam au Yatenga. Le Rassam Naaba occupait le poste de ministre de la Défense et de la Jeunesse de Naaba Kiiba. C’est à l’âge de 81 ans qu’il a quitté le monde des vivants en laissant derrière lui plus de 40 enfants. A l’état civil, il s’appelait El hadj Saïbou Ouédraogo.
L’hommage de Soumaïla Ouédraogo dit Ila
A l’issue de l’inhumation, un des proches du défunt, Soumaïla Ouédraogo dit Ila, a témoigné avoir travaillé avec lui pendant longtemps. Il retient de lui une personne courtoise, abordable et ouverte au dialogue. Il a reconnu son mérite quand il exerçait en tant que cadre de la santé animale. Avant sa retraite à Pô, le Rassam-Naaba, selon Ila Ouédraogo, a parcouru plusieurs localités du pays. Plus tard, il a été rappelé par le roi du Yatenga de l’époque pour diriger le Rassam. Selon toujours M. Ouédraogo, c’est un homme de culture avisé qui s’en est allé.
Adama SINARE
Le Pays
