Le Comité ministériel de lutte contre le Sida de la Santé (CMLS/Santé) organise du 31 juillet au 4 août 2007 à Ouagadougou, un atelier de validation des données 2006 de surveillance épidémiologique du VIH-Sida et des IST.
Connaître les données de surveillance épidémiologique du VIH-Sida et des IST, c’est avoir un aperçu, une vue d’ensemble de l’état des lieux de ces maladies au Burkina Faso. En organisant l’atelier de validation des données 2006 de surveillance épidémiologique du VIH-Sida et des IST, le Comité ministériel de lutte contre le Sida de la Santé (CMLS/Santé) entend examiner les rapports 2006, échanger sur les contraintes et les difficultés rencontrées, faire des suggestions et recommandations pour améliorer la surveillance au Burkina Faso.
Cet atelier veut aussi familiariser les membres du CMLS/Santé avec les méthodes d’estimation et de projection du VIH-Sida. "La surveillance épidiomologique du VIH-sida et des IST constitue une priorité du cadre stratégique de lutte contre le Sida 2006-2010", a indiqué le secrétaire général du ministère de la Santé, Jean Gabriel Ouango qui présidait la cérémonie d’ouverture.
En effet, elle permet de disposer d’informations stratégiques pour l’estimation de l’ampleur de l’épidémie pour le suivi des tendances, le plaidoyer, la planification et le monitoring de la réponse. Au Burkina Faso, la surveillance de l’épidémie du VIH-Sida a démarré avec l’émergence dès 1986, des 10 premiers cas de Sida officiellement notifiés à l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le système mis en place s’est focalisé au départ sur la notification des cas de Sida et des IST et la réalisation d’enquêtes ponctuelles de prévalence du VIH au sein de sous-groupes de populations à risque accru. C’est à partir de 1997 qu’une véritable surveillance sentinelle biologique du VIH, centrée sur le milieu urbain, a été mise en place dans la population des femmes enceintes fréquentant les Centres de santé maternelle et infantile (SMI).
Cette surveillance couvre depuis 2003, les milieux urbain et rural. Ainsi, chaque année, les données de surveillance épidémiologique sur le VIH-Sida et les IST sont collectées à travers un système national impliquant plusieurs structures du secteur santé. "Toutes les ressources et compétences sont réunies à travers vous ici présents. Aussi, je vous invite à examiner avec la plus grande attention les rapports qui vous sont présentés par les différentes structures pour nous permettre de disposer de données fiables et de bonne qualité, utilisables tant au plan national qu’international", a noté M. Ouango.
Par ailleurs, il les a exhortés, au delà des aspects validation technique des données, à se pencher sur les difficultés rencontrées dans la mise en ouvre des différents volets de surveillance en faisant une analyse critique avec des approches de solution pour améliorer de façon continuelle les activités de surveillance épidémiologique du VIH-Sida et des IST au Burkina Faso.
Charles OUEDRAOGO
Sidwaya
