Dans le cadre de la clôture de son jubilé d’argent, la communauté catholique de la paroisse militaire Saint Sébastien, sise au camp militaire général-Aboubakar-Sangoulé-Lamizana, a organisé une conférence sur le thème : « Rôle de l’homme de tenue dans la cohésion sociale en relation avec sa foi, » le samedi 27 janvier 2007.
Depuis le 29 janvier 2006 ont débuté les activités commémoratives du jubilé d’argent de la paroisse Saint Sébastien du camp militaire général-Aboubakar-Sangoulé-Lamizana. Une année après, les activités jubilaires s’achèvent avec entre autres, une conférence sur un thème d’actualité : « Rôle de l’homme de tenue dans la cohésion sociale en relation avec sa foi ».
La conférence a été animée par l’abbé Joseph Ilboudo, Boukary Compaoré, aumônier musulman et Gabriel Yaméogo, aumônier protestant, avec comme modérateur le colonel Kodio Lougué. D’entrée de jeu, l’abbé Joseph Ilboudo a défini la notion de la cohésion sociale. Pour lui, la cohésion sociale est un idéal, un bien recherché qu’il faut entretenir et promouvoir sans cesse.
Elle est l’acceptation de l’autre. Elle permet à la société de vivre en paix. Quant à l’homme de tenue, il est un citoyen qui doit conformer sa vie aux exigences de la cohésion sociale. Il est un citoyen investi d’un pouvoir et jouissant de prérogatives qu’il doit mettre au service de la société. Pour l’abbé Joseph Ilboudo, « l’homme de tenue en tant que croyant doit aimer sa patrie et vouloir le plein épanouissement de la population ». Il doit également s’investir à garantir la paix, la sécurité et l’ordre. Selon lui, un des défis majeurs à relever par l’homme de tenue est d’amener les citoyens à changer de mentalité à son sujet.
Au lieu de semer la terreur et la peur, l’homme de tenue doit rassurer, protéger et assumer la cohésion en son propre sein. Après son exposé, le conférencier a eu droit à des questions. L’une d’elles était relative au désir de vengeance, à la colère que peut éprouver un homme de tenue face à une situation donnée. A l’unisson, les représentants de trois confessions religieuses ont donné leurs réponses. Selon eux, Dieu est amour et l’homme doit aimer son prochain. Il faut laisser à Dieu qui est omnipotent et Omnicient le soin de transiger.
A l’issue de la conférence, le ministre de la Défense, Yéro Boly s’est félicité de l’opportunité offerte à l’ensemble des militaires et paramilitaires de fraterniser à travers la religion. « Cela démontre qu’ils doivent toujours travailler dans la cohésion et la collaboration la plus totale », a-t-il ajouté. Gendarmes, militaires, policiers, douaniers, forestiers et sapeurs-pompiers se sont séparés, l’esprit et le cœur remplis de paroles pieuses.
Marie-Chantal BOUDA (Stagiaire)
Sidwaya
