L’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF) a ouvert, jeudi 10 août 2006, dans la salle climatisée du SIAO, son IIIe congrès statutaire sous le thème « L’AMBF face aux défis de la communalisation intégrale du territoire ».
Placé sous le thème « L’AMBF face au défi de la communalisation intégrale du territoire », le IIIe congrès statutaire de l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF) fera pendant deux jours une halte pour évaluer le chemin parcouru, puiser des forces nécessaires et envisager l’avenir avec plus de sérénité. En effet, créée depuis 1995 au lendemain des premières élections municipales, l’AMBF a contribué à l’approfondissement du processus de décentralisation.
Aujourd’hui, selon son président, Simon Compaoré, elle amorce une nouvelle ère, une phase décisive de son histoire avec la communalisation intégrale à la suite des élections municipales du 23 avril dernier. Dans une telle ère, l’AMBF doit se restructurer pour inclure les nouvelles données et aspirations des populations urbaines et rurales du Burkina. « Avec la communalisation intégrale, c’est une nouvelle ère qui s’ouvre à l’AMBF et aux élus locaux.
Dorénavant, les grands desseins de la décentralisation en cours dans notre pays ne susciteront plus l’espoir des seules populations des 49 communes urbaines, pionnières dans l’expérience de la gestion locale », a précisé Simon Compaoré.
Le caractère rural et urbain des communes induit une restructuration de l’AMBF. Ainsi, les élus locaux, maires ruraux et urbains vont mener une analyse critique et sans complaisance de l’AMBF sur son existence et son fonctionnement pendant les dix dernières années. Aussi, s’agira-t-il de proposer des solutions d’amélioration et d’intégration. Toute chose qui permettra au 302 communes rurales de s’imprégner des expériences de l’AMBF. Pour Simon Compaoré, l’AMBF est un terrain propice de mise en œuvre de la décentralisation.
Quant au ministre délégué chargé des collectivités locales, Soungalo Ouattara, l’AMBF a été un accompagnateur précieux du processus démocratique dans notre pays. Aussi, a-t-il soutenu, le gouvernement a mis en place plusieurs réglementations propices à l’exercice de la décentralisation au Burkina. Le ministre Ouattara a rappelé la loi adoptée en 2004 pour les collectivités locales . En application de cette loi, le gouvernement soutient le développement local par les investissements, la formation et la dotation de chaque commune d’un siège et d’une administration. Le IIIe congrès de l’AMBF se tient en présence de M. Pierre Baye, président de l’Association internationale des maires francophones et des délégations venues du Mali et du Togo.
Boureima SANGA (bsanga2003@yahoo.fr)
Nayalgdo Paul SAWADOGO (Stagiaire)
Sidwaya
