Actualités :: Municipales à Bobo : L’opposition révoltée porte plainte

9 partis politiques de l’opposition ayant pris part aux élections municipales du 23 avril dans la commune de Bobo Dioulasso réfutent en bloc les résultats desdites élections dans toute la région des Hauts-Bassins et exigent leur annulation.

Pour ce faire, ils ont déposé un dossier de plainte au Tribunal administratif. Les premiers responsables locaux des partis concernés en ont fait l’annonce le lundi 1er mai dernier lors d’une conférence de presse qu’ils ont conjointement animée à L’Espace rencontre jeunesse de Dafra, à Bobo Dioulasso.

Sept responsables locaux de partis politiques d’opposition avaient effectivement pris place au présidium de ce point de presse. Deux autres étaient « absents excusés ». Cette « alliance de circonstance », comme ils ont eux-mêmes convenu de l’appeler, est donc constituée de 9 partis politiques de l’opposition. Il s’agit de l’ADF/RDA, du MDR, de la LCB, du FFS, du FPC/Y, du PAREN, du PDP/PS, de la CDS, et de l’USB. La circonstance, c’est le scrutin municipal du 23 avril dernier dont ils sont unanimes à objecter la régularité et les résultats.

Ce collectif qui est né seulement au lendemain des votes, n’a pas encore de nom de baptême. Il a toutefois un objectif clair : s’opposer fermement aux résultats des élections municipales du 23 avril, puisque « la démocratie n’y a pas trouvé son compte ».

Dans une déclaration liminaire co-signée des 9 partis politiques ci-dessus cités et lue par le Dr Jean-Marie Sanou de la LCB, président du collectif, il est d’abord question d’une remise en cause de 10 années de « gestion calamiteuse » dont aurait souffert « notre pauvre ville de Sya ». Et cela, les conférenciers l’ont imputé aux « équipes aussi incompétentes qu’indélicates » qui se sont chargées de la gestion de la ville et à la « centralisation intégrale du pouvoir au niveau de la capitale ».

Ensuite, tout en reconnaissant l’importance des élections municipales du 23 avril, en ce qu’elles consacrent la communalisation intégrale du territoire national, les membres du collectif ont dit avoir regretté, au soir du 23 avril, d’en être arrivés à l’« incrédulité, au désenchantement, et à la révolte ». « Nous devons en effet nous révolter face aux résultats de ce scrutin et devant les basses manœuvres qui les ont engendrés », ont-ils dit.

Parlant de basses manœuvres, les "révoltés" ont dénoncé, entre autres situations frauduleuses, le truquage de la liste électorale ; la distribution désastreuse et partisane de cartes d’électeur, avec rétention de celles devant revenir à un grand nombre de militants de l’opposition ; l’utilisation de ces cartes retenues par les membres du parti au pouvoir ; l’encre « indélébile » qui disparaît du doigt au simple lavage à l’eau, etc.

Outre les journalistes, la salle qui a accueilli la conférence de presse a été prise d’assaut par les militants des différents partis ayant constitué le collectif. Ils étaient environ une soixantaine. Invités à se prononcer sur le sujet à l’ordre du jour, ils ont, eux aussi, dénoncé des irrégularités qui auraient entaché le scrutin du 23 avril. Certains d’entre eux ont témoigné, documents à l’appui, des situations de « fraude flagrante » au cours du scrutin.

En définitive, et pour éviter que « nos communes perdent encore cinq années à attendre et espérer de véritables leaders pour promouvoir leur développement », les partis politiques signataires de cette déclaration se sont opposés aux résultats du scrutin municipal du 23 avril.

En clair, ils réclament l’annulation du scrutin dans toute la région des Hauts-Bassins ; la dissolution des démembrements de la CENI ; la révision honnête et transparente de la liste électorale ; et la reprise du scrutin dans un délai raisonnable. Et pour en arriver à ces résultats, une action en justice aurait été engagée. Les plaignants qui avaient un air jusqu’au-boutiste espèrent fermement que la justice finira par leur donner raison.

Par Paul-Miki ROAMBA

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