Actualités :: Dossier Thomas Sankara : Les plaignants en retard d’une révolution
Me Jean ABESSOLO

On a l’habitude de dire qu’"un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès". Et pour cause ! L’arrangement suppose que les protagonistes sont parvenus à un dénominateur commun sur les responsabilités partagées ou non dans la situation qui aurait pu les opposer devant un tribunal.

Dans l’arrangement où le règlement non contentieux d’une affaire, l’adversité putative, voir l’animosité manifeste entre protagoniste peut muer positivement en privilégiant une manière de voir qui approche les parties en présence.

En insistant pour le règlement contentieux du dossier sur la mort de Thomas Sankara, la veuve, ses deux fils et leurs avocats indiquent qu’ils sont encore dans les dispositions mentales de 1987-1988. Pourtant le Burkina avance.

Ses institutions politiques aussi. Sans oublier le nouvel état d’esprit de la majorité des citoyens qui est favorable à la réconciliation et au pardon. C’est pourquoi le bon sens aurait voulu que les ayant droits de feu Thomas Sankara s’inscrivent dans la dynamique de la réconciliation nationale comme l’ont fait les autres familles des victimes de la violence en politique. Il est malheureux de constater que ce sont à la fois l’esprit et la démarche contraires qui ont été servis.

En saisissant le Comité des Nations unies pour les droits civils et politiques, les avocats de Mme Sankara ont voulu "internationaliser" le dossier. La preuve en est qu’aujourd’hui c’est un feuilleton à rebondissement dont le dernier développement laisse entrevoir un jugement de valeur, émis par le Comité onusien sur les institutions républicaines et la pertinence du système démocratique burkinabè notamment en matière de protection des droits de l’Homme. Honnêtement on ne peut dénier au Burkina Faso d’avoir fait de grands progrès sur ce plan et être crédible

En corroborant le refus des plaignants d’épuiser toutes les voies de recours notamment celles non contentieuses, le Comité onusien prête le flanc à un abus de droit. Mariam Sankara, ses deux fils et la plupart de leurs avocats ne vivent pas au Burkina. Ceci explique-t-il cela ? En effet, ils sont en retard d’une révolution, celle de l’Etat de droit au Burkina, la tolérance qui le caractérise et surtout le pardon et la réconciliation nationale qui en sont les pierres angulaires. Il n’est jamais trop tard pour bien faire.

A bon entendeur salut !

Djibril TOURE

L’Hebdo

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