Actualités :: Affaire Thomas Sankara : Me Sankara, l’œuf et le cercueil...

Après avoir suivi la conférence de presse donnée le vendredi dernier par les avocats Mes SANKARA et FARAMA au nom du Comité local de la Campagne internationale justice pour SANKARA (CIJS) sur la décision du Comité des droits de l’homme de l’ONU relativement à la plainte déposée devant lui par la veuve SANKARA et ses enfants, un observateur n’a pas pu s’empêcher de faire la réflexion suivante : « Me SANKARA devrait remplacer l’œuf du logo de son parti par le cercueil de Thomas SANKARA. Ce serait beaucoup plus conforme à la réalité de son action politique... ».

En effet, au regard des amalgames qu’il fait dans cette affaire avec les crimes de guerre en Sierra Leone dont l’ancien président libérien Charles TAYLOR est accusé, avec l’alternance au Burkina Faso, ... il achève de convaincre qu’il n’a de programme politique que l’agitation et les gesticulations autour du drame du 15 octobre 1987. Instrumentaliser ainsi un mort est des plus choquants, surtout de la part d’un homme qui prétend à une intégrité sans reproche alors même qu’il traîne derrière lui de nombreuses casseroles.

Ni l’histoire du Burkina Faso, ni son présent et encore moins son avenir ne peuvent se réduire en un seul événement fût-il dramatique. C’est le président Thomas SANKARA lui-même qui le disait, les droits d’un homme ne sauraient supplanter les droits de tout un peuple.
C’est vrai que le dossier fait vivre de nombreuses personnes ; c’est vrai que sans lui certains acteurs de la scène socio-politique ne représenteraient rien, déjà que malgré lui le sankarisme est ce qu’on sait, mais à trop faire des amalgames on pousse tous ceux qui de bonne foi s’y investissent à regretter leur engagement.

Mais Me SANKARA et les siens devraient déjà savoir et avoir l’humilité de reconnaître que ce n’est pas à la largeur de leurs poitrines qu’ils peuvent dire ce qu’ils disent, mais bien parce que dans ce pays il y a la démocratie pour ne pas dire que les autorités le leur permettent. En d’autres temps, tout simplement sous les cieux qu’ils chantent, ils se seraient retrouvés dans le meilleur des cas au « poteau n°5 » pour « affairisme frénétique », etc.

L’œuf ou le cercueil ? Il faudra bien choisir. A moins que ce ne soit le cercueil dans l’œuf ?

Par Faez

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