En 2020, l’Organisation mondiale de la santé relevait qu’une personne sur trois au Burkina Faso vivait avec une tension artérielle élevée, encore appelée hypertension. Selon la perception populaire, les patients atteints de cette maladie devraient à tout prix éviter de consommer du sel, au risque d’aggraver la maladie. A l’occasion d’une session d’échanges entre journalistes et membres du Secrétariat technique chargé de la multisectorialité pour la nutrition (ST-Nut), le nutritionniste Dr Marcel Bengali est revenu brièvement sur la question et a donné quelques conseils.
"Le citoyen lambda peut s’informer sur l’alimentation à avoir en cas d’hypertension en consultant des sites dédiés à la diététique, avec ce qu’on appelle le régime DASH (Dietary approaches to stop hytertension). Il vous donne déjà des éléments de base. Mais de façon résumée, quand on souffre d’hypertension, il faut contrôler sa consommation alimentaire, notamment les aliments riches en sel. Cela veut dire qu’il faut revoir l’ajout de sel aux aliments que vous préparez et faire attention au sel caché. Il y a beaucoup de produits industriels que nous avons, mais malheureusement nous ne prenons pas le soin de lire les étiquettes. Parfois même on ne peut pas le faire. En industrie, souvent on donne le taux de sodium. Dans ce cas-là, il faut faire attention parce que le taux de sodium n’est pas égal au taux de sel. Il faut le multiplier par deux pour avoir le taux de sel. Donc il faut vraiment faire attention aux aliments que nous achetons et qui sont déjà pré-préparés, et faire attention à son niveau d’activité physique. On ne dit pas d’être un sportif très très actif, mais la chaise longue ne fera que contribuer à exacerber la situation. En bref, il faut moduler sa consommation de sel. Ne faîtes pas un régime asodé, dénué complétement de sel, sinon vous allez vous créer d’autres problèmes, mais un régime hyposodé, c’est-à-dire, avec très peu de sel ; faire de l’activité physique et promouvoir la consommation des fruits et légumes."
Propos recueillis par Erwan Compaoré
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