Actualités :: Burkina : Les « Exilés forcés du MPSR2 » dénoncent une lutte féroce du pouvoir (...)

Dans le communiqué ci-après, le Comité international des exilés forcés du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration 2 (CIEF-MPSR 2) s’offusque de l’attitude du pourvoir en place qui réduit les libertés des citoyens. "Le MPSR2 ne lutte plus contre le terrorisme. Il a engagé une lutte féroce contre ses propres concitoyens pour des délits d’opinions non conformes, à une ligne politique qui se résume au seul bon vouloir du capitaine président. Les lois sur les libertés individuelles ne sont pas abrogées mais elles ne peuvent plus être utilisées. Les institutions en charge des libertés ont été phagocytées dans l’attente d’être soit dissoutes ou soit caporalisées... Le président Ibrahim Traoré met en œuvre les exhortations de ses partisans. Toute personne qui ne chante pas les louanges de IB a le choix entre les trois alternatives ci-après : soit on te tue, soit tu t’exiles, soit tu vas en prison" regrette le comité. L’intégralité du communiqué ci-après.

Communiqué numéro 001

Le Comité International des Exilés Forcés du MPSR2 (CIEF/MPSR2), suit avec une attention particulière et demeure sérieusement préoccupé par les développements de l’actualité sociopolitique au Burkina Faso sous la gouvernance du MPSR 2 du capitaine Ibrahim Traoré.

Aussi voudrait-il donner son analyse de la situation à travers la présente déclaration.

Avec les terroristes les Burkinabè ont connu des « personnes déplacées internes ». Ces PDI sont estimées à plus de 2 millions selon les chiffres du gouvernement de mars 2023.

Avec les MPSR 2, pour l’exercice libre de leurs opinions, des centaines de Burkinabé sont aujourd’hui contraintes à l’exil. Avec le MPSR2 le Burkina inaugure l’ère des « exilés d’opinion ».

Le MPSR2 ne lutte plus contre le terrorisme ; il a engagé une lutte féroce contre ses propres concitoyens pour des « délits d’opinions non conformes », à une ligne politique qui se résume « au seul bon vouloir » du capitaine président. Les lois sur les libertés individuelles ne sont pas abrogées mais elles ne peuvent plus être utilisées. Les institutions en charge des libertés ont été phagocytées dans l’attente d’être soit dissoutes ou soit caporalisées.

Ce faisant progressivement le président Ibrahim Traoré met en œuvre les exhortations de ses partisans. Toutes personnes qui ne chante pas les louanges de IB a le choix entre les trois alternatives ci-après « soit on te tue », « soit tu t’exiles », « soit tu vas en prison ».

Ce qui fait que progressivement des citoyens Burkinabè n’ont eu d’autres choix que de s’exiler.

Combien sont-ils ? Des centaines sûrement.

La mise en place du présent Comité vise à mettre la lumière sur ce nouveau phénomène qui est en train de prendre de l’ampleur et qui viole la Constitution du Burkina Faso en ces articles 2 et 3.

«  Nul ne peut être privé de sa liberté s’il n’est poursuivi pour des faits prévus et punis par la loi. Nul ne peut être arrêté, gardé, déporté ou exilé qu’en vertu de la loi » ; article 3.

Les réquisitions arbitraires vont accélérer l’exil pour beaucoup d’autres Burkinabé.

Combien de militaires et de FDS injustement accusés ou soupçonnés de complot ont déjà pris la route de l’exil ?

Incapable de lutter contre le terrorisme malgré les milliards engloutis, les arsenaux achetés et exposés, le président Ibrahim Traoré qui a pourtant prêté serment sur la Constitution veut désormais contraindre les Burkinabè au silence dans sa doctrine mortifère qu’il appelle « la liberté de la société contre les libertés individuelles », portant de ce fait gravement atteinte à la loi fondamentale et sans, toutefois, dire en quoi les libertés sont responsables de la détérioration continue de la situation sécuritaire.

Depuis l’avènement du deuxième régime militaire de transition plusieurs Burkinabé ont été donc contraints à un exil forcé pour délit d’opinion.

Les réquisitions arbitraires récentes de journalistes, leaders de la société civile, de syndicalistes et d’hommes politiques ont fini de convaincre de la dérive dictatoriale du régime burkinabé de transition qui ne fait que s’enfoncer davantage dans l’acharnement, le harcèlement, l’oppression et la répression contre les personnes critiques et contre les libertés démocratiques chèrement acquises.

Aujourd’hui , il n’est plus possible de donner son opinion et de s’exprimer librement sur la gouvernance du pays sans être la cible du pouvoir et de ses sbires qui font montre d’une rare violence et d’un extrémisme jamais égalés au Burkina Faso.

Les personnes exilées forcées dans différents pays sont les victimes de ces méthodes staliniennes et tyranniques du MPSR2 depuis un certain 30 septembre 2022.

Leur liste ne fait que s’allonger chaque jour, semaine et mois.

C’est pourquoi elles voudraient condamner toutes les dérives politiques, l’injustice, la persécution des citoyens et l’exil forcé érigés en mode de gestion du pays.

Le MPSR2 sera tenu pour responsable et ses acteurs répondront de leurs actes devant Dieu et devant les juridictions nationales et internationales.

Personne ne souhaite vivre loin de la mère patrie , de la famille, des proches et amis.

Encore moins, perdre son travail et demeurer sans perspective de vie concrète. C’est un traitement inhumain que seul un pouvoir tyrannique, cynique et de terreur qui est sans ambition et insoucieux de l’intérêt réel du peuple peut se permettre de faire en exilant des personnes ressources aux compétences avérées et capables de contribuer significativement aux solutions pour la construction du pays par ces temps de crise profonde.

Regroupées au sein du Comité international des exilés forcés du MPSR2, CIEF-MPSR2 les personnes exilées forcées ont des exigences qui sont principalement :

-  l’arrêt immédiat par le MPSR2 de la persécution continue à leur encontre ainsi que la brutalité qui s’abat sur certains citoyens critiques et qui pourraient être obligés d’emprunter le chemin de l’exil forcé ;

-  la levée de tous les obstacles politiques, judiciaires et autres ainsi que l’offre de garanties sûres pour leur permettre de retourner librement vivre au pays et pouvoir apporter leur pierre à la paix et la reconstruction nationale.

Fait à l’international le 13 novembre 2023.

Pour le CIEF-MPSR2

La Coordination

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