Les municipales 2006 c’est pour le 12 mars prochain. Cela veut dire que quatre mois après la présidentielle, le tout politique ira à l’assaut, non plus du fauteuil présidentiel mais de ceux des communes rurales et urbaines. Des combats (moins leurs côtés violents nous l’espérons)en perspective dans les quatre coins du Burkina Faso donc aussi du Boulkiemdé.
Ce Boulkiemdé dont la capitale n’est autre que Koudougou, fief d’Hermann Yaméogo, d’Hubert Yaméogo (DG de la SONABHY), d’Henry Guissou, de Salvador Maurice Yaméogo (le frère de l’autre), d’Hyppolite Ouédraogo et nous en oublions.
C’est dire que ça va chauffer au sens politique du terme et on attend l’ouverture de la campagne pour se faire une idée de l’arsenal que chacun à déployé pour glaner le plus de postes de conseillers possible. Car le premier enjeu c’est de savoir qui occupera le fauteuil de Marcellin Yaméogo, que disons-nous, de Jeannette Yaméogo.
Le deuxième enjeu c’est si le CDP conduit par M. Hubert Yaméogo qui était au pouvoir communal de 1955 à 2000 et qui l’a perdu au profit de l’UNDD (mais ADF/RDA d’abord) en 2000 pourra reconquérir sa chose. Le troisième enjeu c’est si autre parti pourra jouer au 3e larron surtout qu’en la matière ce ne sont pas les prétentions et les prétentions qui manquent.
Tenez, outre le CDP et l’UNDD qui sont les supers favoris, il y a en lice l’ADF/RDA, le RDF de M. Salvador Yaméogo qui ne cache pas ses ambitions de faire de Koudougou son fief à lui aussi (pouvait-il en être autrement ?), le PDP/PS qui a fait une campagne présidentielle sur la pointe des pieds à Koudougou et qui voudra miser gros avec un poulain (quelque peu vieillissant) comme Henry Guissou, un vieux de la vieille qui se fera sûrement une joie de confirmer l’adage de l’autre qui disait qu’un vieux assis voit plus loin qu’un jeune debout.
Aussi l’UNIR/MS et le PAREN avaient montré du talent en novembre passé mais sans vouloir jouer aux marabouts diseurs de mauvaises nouvelles reconnaissons que ça sera vraiment insuffisant pour arriver à jouer aux ...
D’autre partions (honni soit mal qui pense) sont sur le terrain à Koudougou ce qui en fait un nombre de 12 partis politiques au total avec 360 candidats pour 30 places à pouvoir. On se croirait presqu’aux concours de la Fonction publique où la pléthore de candidats n’a d’égal que la minceur des postes à pourvoir.
Mais c’est ça aussi la démocratie et on ne peut pas en vouloir à quelqu’un qui veut respecter ce pour quoi un parti politique est créé : conquérir le pouvoir, qu’il soit central ou communal. De tous ces 360 prétendants un d’eux survivra, que disons-nous, un d’eux occupera le fauteuil communal et bien malin qui saura l’instant dire qui sera l’heureux élu.
En tout cas la campagne promet d’être enlevée surtout quand on voit la présence de "gros bras" sur l’air de jeu comme : Yaméogo Hubert de la SONABHY, Zongo Théophile du DREBA du centre-ouest, Yaméogo François de la Consolatrice, Yaméogo Irène tous du CDP, Yaméogo Hermann, Yaméogo Vincent, Ouédraogo Adama déjà conseiller municipal dans l’actuel conseil, Jeannette Yaméogo actuel maire de l’UNDD, Henry Guissou du PDP/PS et Salvador Yaméogo du RDF.
Dans les département du Boulkiemdé la partie ne sera pas non plus moche car on y retrouvera certains gourous comme le tout nouveau ministre Hyppolite Ouédraogo de l’ADF/RDA qui se présente à Ouèra (Imasgo), Michel Nana de l’ADDP qui sera à Kokologho, ou Franck Alain Kaboré qui est en lice à Sourgou.
A titre indicatif voici la liste des 12 partis en compétition à Koudougou et dans certains départements du Boulkiemdé : CDP, RFI/PJB, Convergence de l’Espoir, UNDD, UNIR/MS, PAREN, RDF, ADDP, PDP/PS, PAI, ADF/RDA, PPE/CN.
Cyrille Zoma
Observateur Paalga
