Actualités :: Burkina Faso : De quoi Karma est le nom ?

Diviser les Burkinabè, c’est déjà fait. Pensant manipuler l’opinion nationale, ils ont réussi à créer des camps aux positions figées. Problème : comment retrouver l’unité d’action ? Ceux qu’on a insultés à longueur de meeting et de publications ont des comptes à solder. Les insulteurs se sentent dans leur bon droit. Les dirigeants savent que des retrouvailles entre ces deux camps peuvent leur être fatal.

Le drame de Karma est venu comme un révélateur. Les manœuvres de contournement pour éviter d’avoir à rendre des comptes agissent aujourd’hui comme un accélérateur. Tout va trop vite. Les manipulateurs ont su trouver des mots qui confortent les pré-requis des insulteurs et des Burkinabè de souche. Pour l’instant.

Le plus grave, on a fait de la réflexion un délit. Une tare. Réfléchir pour chercher à comprendre ce qui se joue, à cet exercice on devient un mauvais sujet dont il faut corriger les deviances. On peut espérer un réveil ou un sursaut de l’opinion nationale devant ces trombes de manipulations. Espérer seulement.

Mais on a beau tourner, il devient de plus en plus évident qu’on ne tournera pas la page de Karma aussi facilement. Un village qui porte bien son nom. Car le karma, ça ne pardonne pas. Chacun finit toujours par faire face à son propre karma. En voulant activer l’étouffement, on a fait de Karma une affaire incontournable. Le comble, c’est qu’on entend persister.

Sayouba Traoré
Journaliste, écrivain

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