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Rencontre nationale Etat/Secteur privé : Cadre d’échanges pour l’émergence d’une économie prospère au Burkina

Publié le mardi 29 septembre 2020 à 00h30min

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Rencontre nationale Etat/Secteur privé : Cadre d’échanges pour l’émergence d’une économie prospère au Burkina

La 3e édition du cadre de concertation et d’orientation pour le dialogue Etat/Secteur privé se tient à Bobo-Dioulasso les 28 et 29 septembre 2020. Cette édition est placée sous le thème : « Le rôle de la commande publique dans la promotion du secteur privé ». Ces assises donnent ainsi l’occasion aux acteurs du monde des affaires, d’échanger avec le gouvernement sur les différentes préoccupations qui minent le secteur privé. La cérémonie d’ouverture des travaux a eu lieu ce lundi 28 septembre 2020, sous la présidence de Christophe Dabiré, chef du gouvernement.

L’édition 2020 de cette rencontre se tient dans un contexte particulier marqué par l’insécurité et la pandémie du covid-19 qui, selon le ministre en charge du commerce, Harouna Kaboré, ont durement touché le secteur privé.

Ce cadre d’échanges va permettre ainsi à l’Etat et aux acteurs dudit secteur de dialoguer de manière globale sur les questions majeures de développement. Plus spécifiquement il s’agira pour eux, d’échanger autour du thème central et des sous-thèmes de la rencontre, d’examiner les préoccupations qui minent le secteur privé et de formuler des recommandations en vue d’améliorer le climat des affaires.

Les participants de la rencontre gouvernement/secteur privé

A en croire, le Premier ministre Dabiré, cette rencontre se veut un cadre de concertation dont l’objectif est de lever, de façon concertée, les entraves à l’émergence d’un secteur privé dynamique, créateur d’emplois et de richesses. « Ce cadre est un espace de dialogue et de concertation, un creuset de propositions pour fédérer nos énergies en vue de consolider le processus de développement de notre pays », a-t-il laissé entendre.

Ces deux jours de travaux vont ainsi constituer « une tribune permanente d’échanges pour les participants autour des problématiques majeurs portant sur la promotion de leurs activités. Ce, en vue de trouver des solutions structurelles aux problèmes qui entravent le développement du secteur privé qui est le moteur de l’économie burkinabè ».

Le ministre en charge du commerce, Harouna Kaboré

Par ailleurs, le chef du gouvernement a salué le choix du thème retenu pour cette 3e édition. Par ce choix, dit-il, le gouvernement reconnait que la commande publique constitue un des leviers importants de la croissance des entreprises puisqu’elle représente une part considérable de la demande qui leur est adressée. A cet égard, il reste convaincu qu’un système de commande publique efficient, basé sur la transparence et la non-discrimination, peut non seulement garantir l’utilisation optimale des ressources publiques, mais constituer également un puissant instrument de développement du secteur privé. C’est pourquoi, il nourrit l’espoir que la pertinence des résolutions et des recommandations permettra de consolider les acquis déjà engagés. Toutefois, il a rassuré les acteurs du secteur privé que son gouvernement est engagé à continuer et à intensifier les actions visant à atténuer l’impact de la pandémie sur les activités socioéconomiques.

Le président de la délégation régionale des Hauts-Bassins de la chambre de commerce, Lassina Diawara

Cette rencontre nationale se tient après les concertations régionales et sectorielles. Ce premier jour des travaux a permis de présenter l’état de mise en œuvre des recommandations issues de la rencontre de l’année 2019, suivie de communications sur le thème central de l’édition de 2020. Au terme des deux jours travaux, un rapport général avec la synthèse des recommandations formulées lors des panels sera élaboré, en vue de son examen et validation.

Le secteur privé, moteur du développement économique du Burkina Faso
Le ministre en charge du commerce, Harouna Kaboré, pour sa part, a souligné que le secteur privé est le moteur du développement économique du pays. Il estime que ce secteur a besoin de réinvestissement public afin de pouvoir s’appuyer sur les fondamentaux pour réaliser l’ensemble des projets, notamment les projets liés à la commande publique. « Pour réussir cette action, nous avons jugé bon qu’il y ait un dialogue permanent entre le gouvernement et le secteur privé. Cette rencontre permet à la fois de traiter d’un thème spécifique et des questions en rapport avec l’investissement en général lié à la relance économique, vue que le pays a été touché par la pandémie et l’insécurité. Elle va nous permettre de faire également le point de ce qui a été mis en œuvre en 2019, afin de nous projeter dans le futur », a indiqué Harouna Kaboré.

Le premier ministre visite les stands d’exposition lors de la rencontre

Le président de la délégation régionale des Hauts-Bassins de la Chambre de commerce, Lassina Diawara, a une fois de plus salué l’initiative de cette rencontre. Selon lui, elle vise à permettre au secteur privé, d’exposer ses préoccupations au gouvernement afin de trouver des solutions. Il a également apprécié le choix du thème car, affirme-t-il, le secteur privé est le moteur de la croissance et du développement du Burkina Faso. « La commande publique constitue 60% des flux financiers de l’Etat vers le secteur privé. C’est-à-dire que nous vivons énormément de la commande publique », a-t-il indiqué.

Pour rappel, dans la dynamique de faire du secteur privé le moteur de la croissance, le gouvernement a institué depuis 2001, un cadre de concertation autour des questions majeures de développement du secteur privé. Ce cadre de concertation qu’est la rencontre gouvernement/secteur privé constitue un instrument d’opérationnalisation des dispositions de la loi n°010/98/AN du 21 avril 1998 portant modalités de l’intervention de l’Etat et répartition de compétences entre l’Etat et les autres acteurs de développement.

En vue de redynamiser ce cadre de dialogue, le gouvernement a adopté un décret portant création, attributions, composition et fonctionnement du cadre de concertation et d’orientation pour le dialogue Etat/secteur privé. Ce nouveau cadre de dialogue, opérationnalisé en 2018, comprend trois instances et deux organes que sont respectivement les rencontres régionales Etat/secteur privé, les rencontres sectorielles et la rencontre nationale, le comité de pilotage et le secrétariat.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 29 septembre 2020 à 06:48, par Siida En réponse à : Rencontre nationale Etat/Secteur privé : Cadre d’échanges pour l’émergence d’une économie prospère au Burkina

    3ème édition des rencontres Etat-Secteur privé ?non et non,quelque soit la forme,le fond demeure et l’initiative de ces rencontres date de plus de 20 ans.Soyons honnête et ne tronquons pas l’histoire contemporaine du Burkina,c’est pareille pour la coupe nationale de Football.

  • Le 29 septembre 2020 à 11:17, par Sacksida En réponse à : Rencontre nationale Etat/Secteur privé : Cadre d’échanges pour l’émergence d’une économie prospère au Burkina

    A vrai dire, l’initiative de bien de rencontres telles que des societes d’Etats ou d’economies mixtes, des entreprises privees et des Paysans du Burkina Faso avec nos Dirigeants Nationaux et politiques dates depuis le temps de la Revolution Democratique et Populaire dont l’objet principal consistait de faire un diagnostique bien sur sans complaisances des problematiques et d’en trouver des solutions. Au fil des annees, les formes et les noms ont change, le fond reste le meme, comment faire pour sortir nos entreprises des difficultes et de les relancer dans l’efficacite et le progres. En outre, le plus important serait de definir quelle est la contribution economique des entreprises Burkinabe a la production nationale des richesses ou de la croissance (PNB) ; qui est tres different du PIB. Sinon, l’on peut avoir une croissance meme de "10%" sans developpement parce que cette croissance est appauvrissante. C’est pourquoi depuis un quart de siecle notre croissance ne produit pas suffisamment des millions d’emplois capable de reduire de facon drastique le chomage. En tout etat de cause, les problematiques de notre economie sont nombreuses et tant que les paradigmes essentiels ne vont pas changer de facon vigoureuse pour crer des emplois descents et des pouvoirs d’achats reels et bien sur consistants pour la majorite de la population, nos pays demeurerons dans le sous developpement durant encore des siecles. Il faut donc une veritable Revolution dans tous les secteurs et les segments de la vie Nationale, seule capable d’amorcer un veritable decollage economique. Actuellement, nous sommes dans une Transition Economique dont la duree bien sur dependra de notre gouvernance generale, de la rupture avec mauvaise gestion, des choix judicieux et de la lutte contre pillage de nos richesses nationales.

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