Améliorations des variétés de mil au Burkina : Un centre de recherche pour booster les rendements
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Dans le cadre de la coopération bilatérale, la république populaire de Chine a mis à la disposition du Burkina Faso un centre de recherche sur le mil. Le centre a été inauguré ce mardi 8 septembre 2020 dans la commune rurale de Loumbila par le ministre en charge de l’agriculture, Salifou Ouédraogo, l’ambassadeur de la république populaire de Chine, Li Jan et l’invité d’honneur, le Larlé Naba Tigré. D’un coût global estimé à 140 millions de FCFA, cette infrastructure servira de cadre de recherche scientifique sur le mil. La création de ce centre vise à améliorer les performances du secteur semencier du Burkina en général et à promouvoir celui du mil en particulier.
Moderniser le secteur semencier en général au Burkina et en particulier la spéculation concernant le mil. Telle est la vision commune entre le Burkina Faso et la république populaire de Chine à travers ce projet d’assistance technique.
Pour joindre la parole à l’acte, l’empire du milieu dans le cadre de ses engagements à accompagner le Burkina Faso pour booster les rendements et permettre au pays de rompre avec l’insécurité alimentaire, vient de doter le Burkina d’un centre de recherche. Ce centre de recherche scientifique sur le mil va permettre au Burkina d’améliorer les variétés du mil et d’autres spéculations.
En effet, l’amélioration variétale du mil au Burkina a pour objectif de booster les rendements à l’hectare et surtout conduire le pays vers une sécurité alimentaire. De ce centre de recherche, il est attendu la mise à disposition des agriculteurs, la variété SUPERSOSATE. Cette variété vient redonner espoir aux acteurs du monde agricole au regard de sa résistance et sa capacité d’adaptation aux aléas climatiques.
En matière de productivité, elle donne à l’hectare, en moyenne trois tonnes. « C’est une grande chance pour le Burkina. Car avec notre variété on est à peu près à 650 kilogrammes à l’hectare. Nous voulons que l’année prochaine, on puisse atteindre l’ensemble des treize régions. Il faut reconnaître que la Chine amène la technologie et le progrès au Burkina Faso parce qu’à travers ce centre, des semences améliorées seront remises aux producteurs semenciers dans tout le pays » a déclaré le ministre en charge de l’agriculture, Salifou Ouédraogo.
En guise de tests, le projet a déjà conduit des travaux d’expérimentation de production de la variété SUPERSOSATE sur 100 hectares dans neuf régions du Burkina Faso à savoir la Boucle du Mouhoun, les Hauts-Bassins, le Centre-Ouest, le Centre-Sud, le Centre-Est, le Plateau Central, le Centre-Nord, le Sahel et le Centre. Les résultats à mi-parcours selon les experts du ministère en charge de l’agriculture sont probants. Dans ce centre, les chercheurs chinois et burkinabè vont travailler à développer des variétés performantes pour un réel essor des semences. Ils mèneront aussi des recherches sur la protection des plants.
En plus de ce joyau, la partie chinoise a remis du matériel de pointe pour renforcer les capacités du laboratoire. Ce soutien permettra aux chercheurs de réaliser des travaux liés au développement de variétés à haut rendement. « L’ouverture de ce centre vient encore prouver que nos relations avec le Burkina sont performantes. Il y a eu un arrangement bien résolu à partir du gouvernement chinois à l’égard du Burkina. Et je reste confiant qu’avec la conjugaison de nos efforts dans le domaine agricole, le problème de l’insécurité alimentaire sera résolu » a relevé, l’ambassadeur de la république populaire de Chine au Burkina, Li Jan.
Pour la campagne 2020-2021, au vu des résultats engrangés en 2019, le chef du département agricole a ordonné la mise en œuvre du projet dans l’ensemble des régions du pays, afin de permettre aux producteurs de bénéficier des semences de mil SUPERSOSATE à haut rendement. Et aussi les nouvelles méthodes de production mises en place dans le cadre de ce projet.
Issoufou Ouédraogo
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